Rien ici-bas, même le meilleur, ne peut remplir le chrétien d’un entière satisfaction. Son cœur désirera toujours davantage, plus d’expériences, plus de bénédictions, plus de croissance pour la gloire de Dieu. Là où mille personnes s’approchent du Seigneur, il en veut dix mille. Son esprit insatiable le pousse à intercéder : ‘Seigneur ! Tu n’es pas un Dieu d’addition mais de multiplication !’ Il trouvera toujours une personne ayant besoin d’approfondissement spirituel, de renouvellement de son expérience, voire de guérison pour son bien-être physique et pour la propagation d’un témoignage porteur de fruits nouveaux.
Ce fut certainement le cas dans lequel fut impliqué l’apôtre Pierre lorsqu’il rencontra Enée, paralysé et couché depuis huit ans. « Pierre lui dit : Enée, Jésus-Christ te guérit ; lève-toi et arrange ton lit. Et aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydde et du Saron le virent, et ils se convertirent au Seigneur » (Act. 9/34-34).
A ce moment-là, « L’Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit » (Act. 9/31-35). N’y avait-il pas matière à se réjouir, à s’enthousiasmer pour les chrétiens de l’époque ? Pourtant, une telle situation possède son revers. Même pour les enfants de Dieu. Tant que nous sommes ici-bas, une grande satisfaction distille ses dangers, celui d’un relâchement, d’un assoupissement, vous connaissez l’expression ‘se reposer sur ses lauriers’, l’appropriation d’une mesure de gloire qui ne revient qu’à Dieu.
Etre insatisfait, c’est aussi être inassouvi. Malgré tout le bonheur ressenti lors de certains moments de prière, de communion intime avec notre Sauveur et Seigneur, inondés, submergés par le Saint-Esprit, ces instants laissent de riches souvenirs au fond de notre cœur. Pourtant, nous continuons à soupirer après le retour de Jésus. Nous vibrons d’une hâte de le voir. Cette insatisfaction est bien exprimée au fil des lettres de l’apôtre Paul.
« Aujourd’hui, je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (I Cor.13-12).
« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (I Jean 3/2).
« Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apo. 22/17).
Cette invitation s’adresse à tous les hommes pour leur bonheur présent et éternel.
Laurent Van de Putte