Lorsqu’une expérience spirituelle exceptionnelle se produit une fois dans la vie d’un homme, elle le bouleverse sur l’instant et lui est bénéfique tous les jours de sa vie.
Ce fut le cas pour les apôtres Pierre, Jacques et Jean lors de la transfiguration de Jésus. Dans une manifestation extraordinaire, ils le virent s’entretenir avec Moïse et Elie. Perdant le contrôle de son comportement habituel, Pierre voulut dresser trois tentes, une pour Jésus et une pour chacun de ces deux personnages célestes. Les trois disciples vécurent là un temps inoubliable. Des années plus tard, Pierre en parlera dans une de ses lettres.
Ils virent le visage du Maître resplendir « comme le soleil, et ses vêtements devenir blancs comme la lumière ».Une nuée lumineuse les enveloppa. Ils entendirent la voix de Dieu qui leur conseilla le seul chemin à suivre : « Ecoutez-le » en parlant de Jésus. Ils tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une crainte violente (Mat. 17/1/9).
Dans ces moments uniques, tout ce qui concerne la foi, l’avenir, le monde spirituel au-dessus de nous, Dieu lui-même, tout prend une nouvelle dimension, une importance dépassant de loin ce qui se passe ici-bas.
La transformation de Saul de Tarse, l’homme qui devint l’apôtre Paul, fut une rencontre du même type. Respirant « la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur », il allait à Damas pour amener liés à Jérusalem les chrétiens qu’il rencontrerait. Sur le chemin, il entendit la voix de Jésus : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Une lumière puissante avait accompagné ces paroles. Il se retrouva aveugle pendant trois jours sans manger ni boire jusqu’à la venue d’Ananias, l’homme envoyé par Dieu. Après avoir retrouvé des forces, il se mit à prêcher Jésus et toute la doctrine qu’il voulait condamner (Act. 9/1-30).
En nous éloignant dans le temps, ce fut le cas de Moïse face au buisson en feu qui ne se consumait pas (Ex. 3/2) ; de Jacob devant la vision de l’échelle dressée dont le sommet touchait au ciel (Gen. 28/12).
Ne parle-t-on pas aussi de la nuit de Pascal ?
Il est vrai que la conversion de chaque chrétien n’est pas toujours aussi ‘spectaculaire’.
Chateaubriand, l’écrivain français, écrira : ‘Je suis devenu chrétien. Je n’ai point cédé à de grandes lumières surnaturelles : ma conviction est sortie du cœur ; j’ai pleuré et j’ai cru.’
Si le Seigneur distingue au fond de votre être une possibilité de l’accepter malgré tous les méandres de vos actions, il se révèlera. Les certitudes éternelles trouveront place dans votre vie et vous remercierez Jésus, votre Sauveur pour l’œuvre rédemptrice accomplie en votre faveur.
Laurent Van de Putte