Avons-nous vraiment conscience de la portée d’une parole spirituelle présentée aux diverses personnes que nous rencontrons ? L’Ecclésiaste écrira cette phrase surprenante : « Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras » (Eccl. 11/1).
Certains témoignages reçus parfois dans la moquerie ou l’indifférence se sont révélés profitables vingt, trente, voire cinquante années plus tard.
Toute parole, exprimée dans la vérité avec le désir d’éclairer les personnes dans leurs différents besoins spirituels, et avec l’ardent souhait de glorifier Dieu, porte en elle une puissance de vie et de libération. La nature nous enseigne cette réalité invariable au-delà du temps qui s’écoule. N’a-t-on pas essayé de semer des graines enfouies dans des jarres depuis des siècles ? Grande fut la surprise de les voir pousser et fructifier.
Paul invitera les Philippiens à « confesser que Jésus-Christ est le Seigneur » (Phil. 2/11). Il écrira aux chrétiens de Rome : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Rom. 10/9).
En priorité, le véritable témoignage chrétien consiste à vivre selon la pensée de Dieu. Nous voulons connaître son caractère, sa volonté, les détails de son œuvre accomplie à travers la personne de Jésus pour diriger nos regards vers les divers buts poursuivis en faveur de notre vie présente et de notre destinée éternelle. Nous ne prétendons pas atteindre ici-bas les sommets de cette connaissance car comment, avec nos limitations terrestres, pourrions-nous réaliser la grandeur, la majesté et la réalité infinie du Seigneur ?
Ce témoignage spirituel ne sera donc pas confessé seulement pendant le temps de notre prière personnelle, dans l’intimité d’une rencontre fraternelle d’église ou dans un endroit éloigné du monde qui nous entoure, il sera verbalement propagé dans les villes et les villages, dans les lieux-dits et les hameaux, sur toute la face de la terre habitée, et ceci, par les chrétiens, chacune des personnes conscientes d’être rachetées par grâce.
C’est une participation logique, un acte de salut. Pouvons-nous laisser notre société se débattre dans les eaux noires du péché en demeurant inactifs ?
C’est une opposition aux puissances des ténèbres qui essayent de contaminer les âmes, même celles des êtres les plus proches de nous.
C’est un combat entre la mort et la vie véritable.
C’est une activité vécue avec le Saint-Esprit qui devient notre meilleur associé, œuvre partagée aussi avec l’ensemble des enfants de Dieu.
C’est un sacrifice de louange.
Laurent Van de Putte