Quelque soit le service auquel le chrétien est appelé et quelle que soit son importance, il doit être accompagné d’un élément qui lui est propre, en rapport avec sa fonction. « Que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi ; que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie » (Rom. 12/6-8).
– La prophétie en accord avec la foi. C’est plus que de la confiance, mais l’accompagnement d’une connaissance approfondie de la Parole de Dieu, travaillée et entretenue jour après jour dans un esprit d’étude et de prière.
– Pour le ministère, l’enseignement ou l’exhortation, ne soyons pas comme ces chrétiens qui dispersent leurs capacités dans toutes sortes d’activités, même si elles sont spirituelles. Ces bien-aimés finissent toujours par porter atteinte à la qualité de leur action, porter atteinte à leur propre personne, à leurs relations familiales et à l’œuvre de Dieu.
Nos journées ne durent que vingt quatre heures. Chacun doit prendre les moments nécessaires à la vie fraternelle, familiale et personnelle. Il faut également du temps pour « recharger ses batteries spirituelles ».
– Donner avec libéralité. Le fait d’avoir le privilège d’apporter une assistance appropriée parce nous possédons quelques biens est louable. Donner avec générosité, avec largesse mais surtout avec une pleine libéralité, c’est-à-dire : à titre entièrement gratuit. Simplicité, candeur, sincérité, honnêteté mentale dit la Bible.
– La présidence en accord avec le zèle. Actif en montrant le chemin. Elle n’est jamais une position qui nous permet de mettre en demeure les autres d’agir, mais elle est pour celui qui préside l’engagement à se conduire comme un modèle à suivre. Le Seigneur montra l’exemple en se ceignant d’un linge pour laver les pieds de ses disciples. « Jésus qui savait qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint » (Jean 13/3-6).
Il fut dans cette action le symbole d’un merveilleux modèle d’humilité et de service.
– La miséricorde faite avec joie. La bonne volonté vis-à-vis des affligés, des blessés du chemin de l’existence ici-bas, le désir ardent d’aider avec compassion, amour divin.
L’exercice de la miséricorde s’accomplit avec une joie calme, sereine, réconfortante. Elle n’a pas de rapport avec un enthousiasme bruyant. Nous n’encourageons pas une personne en frappant sur ses blessures récentes, sur ses cicatrices encore douloureuses.
Laurent Van de Putte