Un point, ou une virgule?

« Le problème le plus difficile que j’ai à gérer en tant que disciple est de savoir que faire lorsque Dieu n’agit pas en conformité avec ce que j’attends de Lui, lorsque Dieu n’agit pas comme je m’y attends; Comment est ce que je réagis alors? » disait quelqu’un.

L’histoire de Lazare (Jean 11/1-44) est une belle illustration de « l’action étrange » de Jésus.

J’imagine sans peine la pleine espérance qui animait le cœur des 2 sœurs au début de la maladie, espérance nourrie par la certitude que Lazare était aimé de Jésus (v3).

Cette espérance ressort d’une parole de reproche prononcée quelques jours plus tard: « Seigneur, si tu avais été ici… » ( v21 et 32)

A ce moment là, la chose (je veux dire une manifestation de grâce et de puissance) était certaine dans leur cœur.

Les jours passent, Jésus ne vient pas, l’état de Lazare s’aggrave; il meurt…

Nous connaissons à la fois les pensées de Jésus et la suite de l’histoire par le récit que nous avons et lisons… récit que les 2 sœurs n’ont pas, elles!

Ah, ce retard… Jésus n’aurait-il pas pu prononcer une parole et guérir Lazare, comme il l’avait fait pour le serviteur du centenier romain (Mat 8/5-13), ou la fille d’une femme syro-phénicienne (Marc 7/24-30) ?

Faut-il considérer ce retard comme un refus? un signe d’indifférence?

Jésus arrive trop tard pour une guérison, mais au bon moment pour une résurrection.

Au moment où nous pensons que la phrase est terminée, la partie la plus importante peut arriver !

C’est pourquoi ne mettons pas un point là où Dieu met une virgule!

Pascal Collet