Un jugement aura bien lieu, mais qui en appliquera la sentence ?
Lorsque nous parlons de jugement, beaucoup d’hommes voient en Dieu le Seigneur implacable. Une lecture attentive des Saintes Ecritures dévoile un aspect inattendu à ce sujet. Dieu, en tant que père, ne jugera pas les hommes. Il est écrit : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (Jn 5/22). Ajoutons une explication supplémentaire : « Il lui a donné le pouvoir d’exercer le jugement parce qu’il est le Fils de l’Homme » (Jn 5/27).
Au temps du roi David, pour ceux qui se sont élevés comme étant les ennemis du roi, l’application du jugement fut remise entre les mains de son fils Salomon dont le nom signifie pourtant paix, pacifique. Dieu le Père a remis l’exercice de la sentence entre les mains de Jésus, le prince de la paix. Celui qui est doux et humble de cœur, qui a représenté la compassion, la miséricorde, la compréhension et l’amour pendant son séjour ici-bas, celui qui est prophétisé comme étant l’Agneau du sacrifice pour tous ceux qui croient dans le don de sa personne sur la croix du Calvaire pour ceux qui acceptent, se repentent et changent de mode de vie, l’agneau présenté par le prophète Esaïe, égorgé par le sacrificateur Aaron et tous les sacrificateurs qui lui succédèrent, annoncé par Jean-Baptiste, le Sauveur et Seigneur, le berger, le Maître enseignant, la lumière du monde, le fils de Joseph et de Marie, le Fils de l’Homme et Fils de Dieu, Jésus associera un mot à sa nature si douce et si aimante : la colère.
Il viendra immanquablement le jour où celles et ceux qui le rejettent, le mettent en chansons, ne veulent pas de lui dans leur existence, le préféreraient éloigné ou mort alors qu’il est vivant et tout près de ceux qui l’invoquent avec sincérité, il viendra ce jour où ils crieront « aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apo. 6/16-17)
De lui il est écrit : « Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, a une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a point ouvert la bouche » (Es. 53/7).
Sa venue ici-bas est pour nous, son abaissement, pour nous, ses souffrances, pour nous. « Dieu l’a fait devenir péché pour nous » (II Cor. 5/21).
Aujourd’hui, grandes ouvertes sont les portes de la grâce.
Mettons donc le temps à profit.
Laurent Van de Putte