Les premiers disciples disaient à Jésus : « Enseigne-nous à prier » (Luc 11/1). Parlant des chrétiens de la Macédoine, Paul écrivait à ceux de Corinthe : « Ils prient pour vous parce qu’ils vous aiment » (I Cor. 9/14) ; à ceux de la ville de Colosses « Nous ne cessons de prier pour vous » (Col. 1/3) ; et aux frères en la foi de Thessalonique « Nous prions continuellement pour vous » (II Thes. 1/11).
Encouragés par ces exemples et par l’affection manifestée les uns pour les autres, les chrétiens entrent dans une profonde intercession en faveur de leurs bien-aimés pour leurs divers problèmes. Mais que demander si nous n’avons reçu aucune révélation à leur égard ? Bien sûr, nous essayons d’analyser les situations, les difficultés, et nous demandons au Seigneur d’intervenir dans un sens qui nous semble favorable. Mais, selon les circonstances et les besoins profonds de la personne, quel est le meilleur chemin de bénédiction ?
Avec de louables intentions, il peut nous arriver d’intercéder à l’encontre de la volonté de Dieu. C’est lui le plus expérimenté des psychologues, le plus grand des architectes, le plus habile des potiers, le réparateur des brèches par excellence. Ne lui dictons pas nos solutions sur la façon d’agir. Lui seul sait ce qui convient, non seulement pour le temps présent mais encore dans la perspective d’une victoire, d’un salut et d’un bonheur éternel pour tous ceux que nous aimons.
Dans son souhait du meilleur pour chacun de nous, le Seigneur permet parfois que nous passions par un temps d’attente et de difficulté semblable à un désert. Mais le désert n’est pas toujours un lieu de perdition et de mort. Jésus l’a connu. Jean-Baptiste l’a connu. Moïse et Aaron durent le traverser. Il s’avère être souvent propice à la réflexion, à une remise en cause, ou tout simplement, au recadrage d’une vie spirituelle.
Que Dieu réponde à notre prière par une intervention immédiate, par une parole de révélation, voire même par un silence, il répond toujours de la manière la plus efficace.
Alors, comment intercéder si je ne sais pas ce qui est le plus favorable pour telle personne ? Que dire pour ne pas courir le risque de dicter à Dieu le fruit de mes faibles pensées humaines ?
‘Père céleste, dans le nom de Jésus et par l’action de ton Esprit, que tu délivres ou ne délivres pas, que tu guérisses ou ne guérisses pas cette personne, quoique tu permettes, fais-le pour ta gloire et pour son bien, car je sais que tu l’aimes et veux la bénir tellement plus intensément que moi. De tout mon cœur, je te fais confiance. Manifeste ta gloire en cette circonstance. Amen’.
Laurent Van de Putte