Dans la ville de Philippes, la nuit où l’apôtre Paul et Silas furent enfermés dans le lieu le plus sordide de la prison, un tremblement de terre rendit libres tous les prisonniers car les murs ébranlés firent sauter les verrous des portes. Ce fut pour le geôlier l’épreuve ultime de son existence. Que quelques condamnés s’échappent et c’est pour lui la mort assurée. Cet homme endurci par le contexte difficile de son travail fut dépassé par les évènements. Il réalisa ne plus pouvoir contrôler la situation. Retenu par Paul alors qu’il était prêt au suicide, il dit : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Act. 16/30)
Physiquement, moralement et spirituellement, le prisonnier de cette tragique histoire n’était pas Paul ou Silas, mais bien lui, le responsable de cette prison.
Plusieurs points peuvent être relevés. Se sentir perdu à cause d’une maladie ou d’une circonstance difficile ne signifie pas se sentir pécheur et coupable devant les hommes et devant Dieu ; néanmoins, cette épreuve peut constituer un préalable favorable.
Sans tergiverser sous prétexte que la situation réclamait des solutions prioritaires autre qu’une prédication, Paul lui dit : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16/31).
L’acceptation du message provoqua chez cet homme des réactions immédiates, signes d’une prompte transformation. Il reçut aussitôt ces deux prisonniers chez lui, lava leurs plaies et soigna les blessures infligées lors de leur arrestation. « Il leur servit à manger » (Act. 16/34).
Quelle différence de comportement avec le moment où « il les jeta (faire tomber sans s’occuper de l’endroit de la chute et de ses conséquences) dans la prison intérieure et leur mit les ceps aux pieds » (Act. 16/24).
Lorsqu’une personne se tourne vers le Seigneur, force est de constater le changement rapide opéré dans son état d’esprit, ses sentiments et ses attitudes, ceci pour le meilleur.
Cet homme reçut chez lui « le spirituel ». Beaucoup de personnes viennent chercher le spirituel dans une église, une retraite monacale, la visite d’un lieu appelé saint, une petite chapelle tranquille, mais ne l’apportent jamais dans leur propre demeure. Ce ne fut pas son cas. Sa maison connut une transformation instantanée. Tous se réjouirent, non pas tant du bon déroulement de cette épreuve, mais du fait « qu’il avait cru en Dieu » (Act. 16/34).
Des problèmes annonciateurs de défaite et de mort peuvent parfois frapper nos vies et nos familles. C’est certainement l’occasion de nous tourner vers le Seigneur des délivrances pour découvrir et réaliser une expérience unique, celle qui va nous transformer et nous mener avec assurance et sécurité vers les rivages éternels.
Dieu demeure le Maître agissant dans tous les évènements que nous lui confions.
Laurent Van de Putte