L’importance du mot ‘tout’ dans les Saintes Ecritures incite le chrétien à parfaire bien des aspects de sa vie ; néanmoins, ce simple terme est susceptible d’effrayer ceux qui sont partagés, les tièdes, les satisfaits de leur comportement spirituel…
Trop souvent, nous nous en tenons tant bien que mal à certains stades ; nous nous contentons de ‘vivoter’.
Ce mot ‘tout’ nous montre un degré à atteindre, un chemin restant à parcourir qui s’appelle la marche sur la voie de la sanctification sans laquelle, ceux qui s’arrêtent ou retournent en arrière ne verront pas le Seigneur.
– « Qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié » (I Pi. 4/11). Paroles, pensées, actions, prises de position, réactions, etc. « en toutes choses », les plus banales comme les plus importantes.
– « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur » (Col. 3/23). Même les obligations ingrates qui parfois nous placent en opposition, risquent de nous faire perdre des amitiés ici-bas, jettent sur nous un voile de tristesse. Faisons tout de bon cœur en nous souvenant que le négatif comme le positif glorifiera un jour le Seigneur. Rappelons-nous cette parole de l’apôtre Paul qui agissait toujours en faveur des âmes : « Même si je devais être moins aimé de vous » (II Cor. 12/15).
– « Faites tout au nom du Seigneur » (Col. 3/17). Vos souhaits les plus profonds, les plus intimes, pensez-les dans le Seigneur. L’accomplissement des choses de cette vie, même les plus habituelles. Désirez, recevez, accomplissez tout au nom du Seigneur.
– « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4/18), phrase surprenante quand nous pensons aux situations parfois si douloureuses, irréversibles et incompréhensibles à notre niveau humain. Notre joie ne s’altère-t-elle pas dans ces circonstances ? Etre éprouvé par la tribulation, par l’angoisse capable de nous saisir jusqu’au point de paralyser les mouvements de notre corps, la persécution signant notre arrêt de mort dans les heures à venir, comme ce fut le cas pour l’apôtre Pierre, la faim qui taraude l’estomac, la nudité permettant au froid de briser notre chair, le péril privant de repos en mettant l’être sous tension seconde après seconde, l’épée (machaira), non pas la grande épée de guerre, mais plus précisément le couteau à tuer, l’épée courte des commandos habiles pour surprendre (Rom. 8/35). L’apôtre Paul a connu de telles situations tout en pouvant écrire : « Dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs » (Rom. 8/37).
Comment est-ce possible ? Parce qu’en tant que chrétien de fait et non de titre, comme cet homme, nous pouvons ajouter : « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Phil. 4/13).
Laurent Van de Putte