Pascal COLLET
Nous lisons ce matin dans le livre de l’Exode, au chapitre 10, les versets 21 à 23.
Il s’agit ici de la neuvième plaie qui représentait un jugement particulier pour les Égyptiens, puisqu’elle touchait à leur dieu -soleil Ra. Il y a des temps où Dieu démontre la vanité des idoles. Il l’a déjà fait avec l’idole de la sexualité,l’idole de la liberté,l’idole de la technologie triomphante, l’idole de l’argent et des biens de la terre.
En Égypte, il y avait donc ce constat très simple : de profondes ténèbres sur les Égyptiens, et de la lumière dans les lieux où habitaient tous les enfants d’Israël. Dieu distingue donc précisément les Siens. Cela ne signifie pas qu’ils ne seront jamais éprouvés. Mais ils ne seront gardés, défendus, et aussi préservés de certains maux, ceux qui sont dus à l’esprit du monde, à l’impiété. À plusieurs reprises dans la succession des jugements sur l’Égypte, il est dit dans le livre de l’Exode que Dieu a distingué les enfants d’Israël. Dieu garde Ses fidèles. Allons maintenant dans la deuxième épître de Paul à Timothée au chapitre deux, et aux verset 19. Les deux paroles servent de sceau au fondement de Dieu, et elles sont liées l’une à l’autre : le seigneur connaît ceux qui lui appartiennent et ceux-ci se reconnaissent en ce qu’ils s’éloignent de l’iniquité.
Dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 18 et au verset quatre, une voix céleste encourage le peuple de Dieu à sortir du milieu ambiant, de la Babylone morale et spirituelle, afin de ne pas participer à ses péchés et de ne pas avoir part à ses fléaux. Les fléaux sont liés au péché.et en se gardant de pêcher, le peuple de Dieu est gardé des fléaux du péché.
Allons nous sacrifier encore sur les autels du monde ? Argent, niveau de vie, look, amour de soi… et ce, au détriment de la piété, de la vie de l’Esprit, de la vie d’église, de notre vocation, et en récoltant les fléaux de ses autels. Il nous faut entendre l’appel céleste à sortir de l’esprit du monde pour respecter notre identité et rejoindre la nature de Dieu qui est saint et lumière.
Le territoire des enfants d’Israël en Égypte était le pays de Gosen. Ce pays leur avait été attribué par Joseph (Genèse47/11), et donc au travers de Joseph, par la providence divine. Nous chrétiens sommes établis par notre divin Joseph : le Seigneur Jésus. C’est Lui qui fixe notre lot. C’est Lui notre partage. C’est en Lui qu’il nous faut demeurer. Le nom « Gosen » a une signification intéressante ; il signifie: lieu du soleil, terre de force, terre herbeuse. En Christ, nous sommes éclairés, fortifiés, pourvus. Qu’avons-nous à envier au monde ? De quoi pourrions-nous être jaloux ? Que manquerait-il au Christ et à nous ?
Dieu opère une distinction entre les Siens et les idolâtres. Les ténèbres sont pour les idolâtres, la lumière pour les Siens. Tel est l’ordre normal. Mais il peut arriver un grand renversement spirituel, tel qu’il est décrit entre autres dans le livre du prophète Amos. Au chapitre cinq, et au verset 18, Dieu parle aux Siens qui désiraient le jour de l’Eternel en les prévenant que ce jour serait pour eux ténèbres et non lumière. Les israélites attendaient et même désiraient ce jour. Ils célébraient leur culte, ils offraient leurs sacrifices, ils publiaient leurs offrandes, le bruit des cantiques et le son des luttes retentissaient, mais leur coeur n’était plus tout entiers à Dieu et aux choses qu’Il aime. La lumière est le partage des chrétiens, mais il se peut hélas que leurs dispositions intérieures les amènent ou les ramènent dans les voies et les oeuvres ténébreuses. Dépouillons-nous des oeuvres des ténèbres. Dieu, après avoir créé la lumière, la sépara d’avec les ténèbres,et Il nous amène à une séparation identique.
Il saura alors faire luire sur nous la lumière de Sa face, nous préserver du jugement des ténèbres et nous garder dans Son admirable lumière.