Pascal COLLET
Nous lisons ce matin dans le livre de Ruth, au chapitre deux et au verset premier, puis au chapitre trois les 13 premiers versets, et enfin au chapitre quatre, les versets 8, 10, et 13.
Le caractère fidèle et bienveillant de Boaz incite Naomi a conseiller Ruth pour que celle-ci, avec respect et bienséance, invite Boaz, proche parent d’Elimélec à exercer son droit de rachat.
il faut rappeler qu’un proche parent pouvait racheter un membre de la famille vendu en esclavage, ou encore la terre vendue en raison de difficultés économiques. On peut donc dire que Boaz fut le rédempteur de Ruth.
Comme Naomi et Ruth, nous avons fait faillite non pas au plan économique, mais au plan moral et spirituel. La faiblesse et le dénuement moral sont notre partage. Nous sommes exactement décrits par cette parole adressée aux Romains : « je suis charnel, vendu au péché. » Qui écrivait cela ? Non pas un brigand ou un voyou, pas quelqu’un qui serait allé très loin dans la souillure, mais l’apôtre Paul ,anciennement Saul de Tarse. Hébreu croyant et pratiquant, et qu’elle pratique ! Mais lorsque la lumière divine a pénétré son être, il s’est enfin vu comme Dieu le voyait : vendu au péché.Ainsi sommes-nous nous aussi : esclaves du péché. L’être humain est un roi déchu de tous ses privilèges, perdus lors de la chute.
Mais nous avons un proche parent. L’épître aux Hébreux au chapitre deux, et au verset 17 nous dit que Jésus a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères. Il s’est donc identifié à nous par Son humanité.
Christ a le droit de rachat. Lisons dans la première épître de Pierre au chapitre premier, et au versets 18 et 19. La rédemption c’est la délivrance par le paiement d’un prix. Le prix a été constitué par la vie parfaite de Jésus qui a été offerte pour le péché et le pécheur. Ah, comme Pierre a raison d’appeler le sang de Jésus , le précieux sang ! Le fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup. Tout est accompli, tout est entièrement payé.
Non seulement Christ a le droit de rachat, mais Il a commencé à racheter des hommes et des femmes. Paul écrit aux Corinthiens : « vous avez été rachetés à un grand prix. » Pierre parle de Jésus comme « le maître qui les a rachetés ». Le ciel décri dans l’Apocalypse tressaille d’allégresse. Le cantique nouveau résonne et il célèbre l’Agneau qui a été immolé et qui a racheté pour Dieu par son sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation.
Voyons bien quelle différence il y a entre le chapitre deux du livre de Ruth, et le chapitre quatre. Au chapitre deux, nous avons un homme bienveillant : il défend à ses serviteurs de toucher Ruth ; il partage son repas avec elle ; il donne l’ordre aux moissonneurs de laisser tomber des épis à son intention. Quelle grâce pour Ruth l’ étrangère! Boaz nous fait ici irrésistiblement penser à la personne de Dieu, à sa bonté, à sa bienveillance pour nous, et c’est réellement très précieux. Mais au chapitre quatre, il y a beaucoup plus : Ruth est rachetée :Boaz est à elle, et elle est à lui ! L’église ne se contente pas de jouir des actes bienveillants de Dieu, mais elle est, comme Paul le rappelle aux anciens d’Éphèse, acquise par son sang. Laissons le Saint Esprit nous redire maintenant de la part du seigneur : » je t’ai racheté, tu es à moi ».
Voilà ce qu’a été le repos de Ruth. Voilà ce qu’est notre repos. Nous sommes à lui, restons le. nous ne sommes plus au monde, ni au péché, ni à nous même.