quelle oeuvre divine: la nouvelle naissance !

Pascal COLLET
14 février 2010

quelle oeuvre divine: la nouvelle naissance !

Nous lisons tout d’abord dans l’Évangile de Jean, au chapitre trois les 10 premiers versets.

Qu’est-ce que Nicodème, le docteur en Israël, aurait dû savoir ? Allons lire dans le livre du prophète Ézéchiel, au chapitre 36 et aux versets 25 à 27. Nous avons là une parole qui est comme « entremêlée » avec d’autres sur le pays, concernant donc d’abord Israël. Ce peuple avait été mis à part pour Dieu depuis des siècles, et à l’époque d’Ézéchiel le moins que l’on pouvait dire, et qu’il y avait un inaccomplissement du projet de Dieu pour lui, voir pire… D’où la nécessité d’une autre réalité, et c’est à celle-ci que ces textes se réfèrent.

Les miracles manifestés aux enfants d’Israël n’avaient pas changé leur coeur;  les dons de Dieu pas davantage. Parmi ceux-ci, le don d’un pays, à propos duquel Dieu dit dans le même prophète, au chapitre 20 et aux verset six : «… Un  pays que j’avais cherché pour eux… le plus beau de tous les pays », ou comme le dit une autre traduction : « le joyau de tous les pays ».

La loi donnée à ce peuple n’avait pas changé leur coeur. Paul en écrivant aux Romains rappelle que ce peuple fut grandement avantagé par rapport aux autres, puisque les oracles de Dieu leur ont été confiés, et  que c’est aux israélites qu’appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, et les patriarches. Tout ceci n’avait pas changé les coeurs ! Il fallait donc autre chose, que Jésus en parlant au docteur d’Israël Nicodème appellera la nouvelle naissance. Cette naissance nouvelle ne concerne-t-elle qu’Israël seulement ? Non. Entendons le témoignage apostolique sur ce fait. Paul a écrit dans sa deuxième épître aux Corinthiens au chapitre cinq et au verset 17, aux Ephésiens au chapitre quatre et au verset 24, au Colossiens au chapitre trois et au verset 10, aux Galates, au chapitre  six et au verset 15.

Jacques a écrit au chapitre premier et au verset 18. Pierre dans sa première épître au chapitre premier les versets 23 à 25. Et enfin Jean dans sa première épître, entre autres au chapitre deux et au verset 29, au chapitre trois et au verset neuf.

Toutes les expressions désignent la même réalité : être en Christ une nouvelle créature ; l’homme nouveau créé selon Dieu ; engendré par la parole de la vérité ; régénéré par la semence incorruptible ; naître de Dieu . Cette expérience est donc au coeur de l’action de Dieu pour l’être humain pêcheur, et si Jésus parlait à Nicodème comme il le faisait, il faut que le pasteur dise à tous les croyants, qui leur est nécessaire de naitre de nouveau.

Il s’agit bien d’une oeuvre de Dieu. Relisons tous les textes : ils sont clairs. Jésus parle de naitre d’eau et d’esprit. Que signifie naitre d’eau ? Dans l’épître aux Ephésiens, Paul parle de l’eau de la parole. Nous pouvons donc penser que naitre d’eau signifie naître par la parole de Dieu, ce qui est confirmé par les textes cités ci-dessus de Jacques et de Pierre.

Comment expérimenter la nouvelle naissance ? Jésus nous dit bien que le vent, où l’esprit souffle où il veut… Mais cela ne rend pas tellement plus clair le processus de la nouvelle naissance.

Posons d’abord comme préalable le fait suivant : Dieu nous voit, nous sonde, nous connaît. Son action bien que surnaturelle, est donc motivée par ce qu’Il voit en nous. Il n’est personne qui, voulant vraiment cette vie là, resterait telle qu’elle est. Classiquement, nous envisageons la nouvelle naissance comme la réponse de Dieu à notre conversion. Je me converti à Dieu en me tournant vers Lui et en me détournant du péché et du monde, et Dieu qui vois cela, fait souffler son Esprit dans ce coeur. C’est la logique spirituelle : nous nous approchons de Dieu, Il s’approche de nous. Nous lui donnons notre vie, Il  nous donne Sa vie. Nous lui ouvrons notre coeur, Il vient y demeurer. Nous reconnaissons Son fils en sa mort sur la croix pour nous, et Il révèle Son fils dans nos coeurs. Et nous avons là l’oeuvre fondatrice à toute vie chrétienne véritable, comme à l’entrée dans le royaume de Dieu. Rien ne peut remplacer la nouvelle naissance. L’église « made in ciel » est uniquement composée de nés de nouveau. Les émotions ne remplacent pas la nouvelle naissance. La guérison divine si marquante qu’elle soit, pour le bénéficiaire ou d’autres, ne remplace pas la nouvelle naissance.La sympathie (recherchée?) pour une église, son programme, sa musique, ses activités, ne remplace pas la nouvelle naissance. Vous connaissez la parabole du festin des noces (Matthieu 22). Un homme a répondu favorablement à l’invitation. J’insiste bien : il a répondu favorablement à l’invitation du roi. Il est donc dans la salle des noces, et là, il attire l’attention du roi : il n’a pas revêtu l’habit de noces qui était proposé à l’entrée à tous les convives. Cette parabole ne traite certes pas de la nouvelle naissance, mais plutôt de la nécessité d’être revêtu de la justice de Christ pour entrer dans le royaume de Dieu, mais si je l’utilise, c’est pour souligner que, comme cet homme, nous pourrions être tentés de répondre favorablement à l’invitation divine, tout en nous soustrayant au mode opératoire divin. Il faut naître de nouveau.

Je termine par le texte de la deuxième épître de Pierre, au chapitre premier les versets cinq à sept. Comment comprenons-nous l’expression : « faites tous vos efforts » ? Rien ne remplace la nouvelle naissance, même pas les efforts de l’etre humain. L’être humain peut recevoir par religiosité ce langage encourageant à l’effort, et s’imaginer qu’il faut vraiment qu’il déploie ses efforts par rapport à Dieu. Mais les efforts de la chair seront toujours les efforts de la chair ! Ceux qui sont appelés aux efforts sont ceux à qui Dieu a donné tous ce qui contribue à la vie et à la piété, et qui ont été rendus participants à la nature divine. S’il vous plaît, pas de religion évangélique, forcément insuffisante, jamais accomplie, frustrante pour tous, et, pire que tout, trompeuse.

Avez-vous déjà vu une libellule ? Ce bel insecte aux ailes irisées qui plane, vole, s’arrête, fait du surplace et se pose délicatement. Sa grâce est telle qu’on la nomme aussi la demoiselle. Mais elle n’a pas toujours été ce qu’elle est. L’oeuf a donné naissance à une larve qui pendant deux ans, n’a connu qu’une vie aquatique dépourvue de lumière et de chaleur. Elle a alors pour domaine la vase où elle se tapie dans les endroits les plus obscurs. Puis un jour, elle monte en surface ; une déchirure se fait : sa tête se dégage, ses pattes aussi, ses ailes s’étirent, son corps s’allonge… Et elle se met à voler sans l’avoir jamais appris. Qui eût cru que cette larve donnerait ce bel insecte ?

Le Dieu qui est derrière la création et ses merveilles est aussi le Dieu qui se propose de recréer l’être humain pécheur afin d’en faire un saint. C’est Son oeuvre. Louons Le pour cette grande oeuvre, et que tous ceux qui ne l’ont pas encore expérimenté puissent maintenant se convertir à Dieu.