Protection spirituelle et soumission.

Pascal COLLET
15 mars 2009

Protection spirituelle et soumission.

Bonjour. Lisons ce matin dans l’épître de Paul aux Romains, au chapitre 13, les sept premiers versets.

Nous le savons tous, la perception générale de la soumission a beaucoup changé dans nos pays, et ceci touche aussi nos églises. On entend souvent dire : « les mentalités évoluent ». C’est un fait. Mais pas une raison. Nous chrétiens, sommes aussi sensibles à ce qui fait évoluer les mentalités. Dans la deuxième épître aux Thessaloniciens , l’apôtre parle d’un mystère de l’iniquité qui agit déjà. La transcription « parole vivante »rend cette expression par : « le ferment anarchique, le principe de rébellion contre toute autorité constituée ». Voilà à quoi nous avons affaire derrière l’évolution des mentalités. Et ceci nous permet de comprendre l’enjeu spirituel que nous abordons dans ces études à savoir, la protection spirituelle est liée à la soumission spirituelle.

Je rappelle que Dieu a choisi de déléguer Son autorité suprême dans quatre sphères de l’existence humaine : la sphère civile, sociale, familiale, et spirituelle.

Lisons maintenant dans la première épître de Pierre au chapitre deux versets 13 et 14 et le verset 17. Notez bien que c’est « à cause du Seigneur » que l’apôtre demande aux chrétiens être soumis à  toutes autorités établies parmi les hommes. Il y a quelque chose d’intéressant avec cet apôtre Pierre. Quelques années avant d’écrire son épître, il a souffert entre les mains d’une autorité de l’époque, Hérode Agrippa premier. Le récit nous en est fait dans le livre des Actes des apôtres au chapitre 12. Pour gagner la faveur des juifs, ce roi persécute l’église. Il fait mourir Jacques et arrêter Pierre. Celui-ci sera miraculeusement délivré de sa prison parce que l’église ne combattait pas avec des armes charnelles, mais par la prière. Le même chapitre du livre des actes nous précise qu’un peu plus tard, un ange du Seigneur frappera ce roi qui expirera rongé des vers.

Et c’est l’apôtre Pierre qui nous demande d’être soumis à toute autorité constituée…

Un autre court texte est aussi intéressant. Il relate au chapitre 23 du livre des Actes comment l’apôtre Paul, brutalisé sur l’ordre du souverain sacrificateur Ananias  a commencé par lui répondre d’une manière spontanée mais irrespectueuse, puis comment, informé de l’identité d’Ananias, Paul s’est comme excusé en citant le texte de l’Ancien Testament : »tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple ».

La Bible qui insiste tant sur la soumission aux autorités, nous présente-t-elle aussi des situations dans lesquelles des hommes ont pu s’affranchir de cette soumission ? La réponse est oui.

Allons dans le livre de Daniel, au chapitre trois et aux verset 12. Ordre a été donné par le roi que chacun se prosterne et adore la statue d’or qu’il avait élevé. Les trois jeunes hébreux, pieux et craignant Dieu, refuseront catégoriquement d’obéir, et Dieu manifestera qu’ils ont eu raison d’agir ainsi.

Au chapitre six du même livre, c’est Daniel que nous retrouvons. Un décret a été publié interdisant à quiconque de prier quelqu’un d’autre que le roi. Mais Daniel ne tient aucun compte de ce décret,et continue à prier trois fois par jour comme il le faisait auparavant. Là encore, Dieu  manifestera son approbation sur cette conduite.

Nous pouvons  aussi nous souvenir de l’ordre donné par le roi d’Égypte de faire mourir tout bébé garçon né chez les  hébreux. La Bible nous dit, en  Exode chapitre premier verset 17 que les sages femmes craignirent Dieu, et ne firent pas ce que leur avait dit le roi d’Égypte.

Et puis, au chapitre quatre du livre des Actes, nous avons l’autorité du sanhédrin interdisant aux apôtres de parler et d’enseigner au nom de Jésus. Les chrétiens connaissent en général la réponse des apôtres : « jugez s’il est juste devant Dieu de vous obéir plutôt qu’à Dieu ». Cette parole a quelquefois été donnée par des insoumis pour prétexter leur caractère insoumis. Ceci est une erreur. Ce texte biblique qui est présenté comme un principe, expose simplement que toutes autorités qui nous amèneraient à pécher contre Dieu pourraient être désavouées.

Permettez-moi en passant, de rappeler que dans notre rapport avec la Bible, il faut toujours prendre celle-ci pour point de départ, y chercher les principes spirituels puis en faire une application à notre vie concrète. Et non pas, utiliser des exceptions mêmes bien réelles dont on se servirait pour renverser les principes spirituels.

Quelques mots maintenant sur l’autorité spirituelle, étant bien entendu pour nous tous, pasteur et chrétiens, que le chef suprême de l’église, c’est Jésus. Lisons 1 Thessaloniciens chapitre 5 verset 12 et 13,1 Timothée chapitre 5 verset 17, Hébreux chapitres 13 verset 17. Les mots sont clairs : le pasteur est appelé à diriger dans le Seigneur. Quant aux chrétiens, ils trouvent les mots : obéir, déférence, considération, honneur.

Je partage quelques remarques sur ce sujet.

Le Nouveau-Testament ne nous recommande jamais la soumission aux « faux ». Faux apôtres, faux prophètes, faux docteurs, sont dénoncés pour ce qu’ils sont.

Les ministères authentiques exercent quant à eux l’autorité de Christ en transmettant ce qui vient de Lui. Il est à la fois source et but. J’insiste : c’est Lui le but et non pas l’homme.

Y a-t-il eu des abus ? Hélas, oui. Et de toutes sortes. À ce niveau, que le chrétien sache ce qu’il a à faire avec la Parole de Dieu.

Enfin je veux rappeler que les pasteurs ont une autorité au-dessus d’eux. Ils rendront compte à Dieu, un autre texte dit qu’ils seront jugés plus sévèrement. L’important pour le chrétien, et d’être attentif au ferment d’anarchie qui pourrait agir dans son coeur, et l’ empêcher d’avoir et de nourrir à l’égard de l’autorité spirituelle la bonne attitude.