L’endurcissement du coeur

Nous lisons dans l’épître aux Romains, au chapitre deux, le verset cinq.

Le mot traduit par « endurcissement » est le mot qui a donné « sclérose » dans notre vocabulaire français. Une sclérose, c’est le durcissement d’un tissu ou d’un organe. L’artériosclérose est, par exemple, le durcissement des artères.

Dans ce texte, nous avons un homme, moraliste, qui ne veu pas  se repentir : son coeur est  impénitent. En le lisant, nous pourrions avoir une conception trop étroite de ce qu’est l’endurcissement,  et du genre de personne qu’il concerne. Par exemple, nous connaissons les schémas de pensée qui amènent des personnes  à ne pas s’inclure dans cette sclérose du coeur parce que  : elles ne sont pas contre Dieu ; elles vont à l’église etc.

On pourrait bien sûr répondre à chaque fait précité : c’est une chose que de ne pas être contre Dieu, mais êtes-vous résolument et dans le sens le plus absolu « pour » Dieu ? C’est une chose d’aller à l’église, mais êtes-vous allés à Jésus ? Mais je voudrais ce matin partager avec vous des textes bibliques qui situent l’endurcissement comme un fait, ou un péril pour ceux qui croient.

Allons donc maintenant dans l’Évangile selon Marc, tout d’abord au chapitre six, le verset 52 ; puis au chapitre huit, le verset 18 ; enfin au chapitre 16, le verset 14. Dans ces textes, qui est concerné par l’endurcissement ? Pas les membres du sanhédrin ; pas les pharisiens ; pas les sadducéens ;  pas les hérodiens, mais bien les disciples de Jésus. Ceux qui l’avait suivi, ce qui n’est pas peu de choses, ont donc été pris en flagrant délit d’endurcissement du coeur.

Allons maintenant dans l’épître aux Hébreux, au chapitre trois, le verset huit. À qui  s’adresse cette parole ? Lisons pour le savoir le verset premier, puis les versets cinq à sept, et enfin le début du verset 12. L’auteur de cette épître, et son grand inspirateur le Saint Esprit s’adressent à des disciples de Jésus. L’endurcissement est présenté ici comme un péril dont il faut se garder. Ces textes auxquels d’autres auraient pu être ajoutés nous montrent donc  que l’endurcissement du coeur concerne aussi les disciples de Jésus. D’où la nécessité d’examiner soigneusement l’état de notre coeur. Pour arbitrer cette question de sclérose, regardons ce que produit la Parole de Dieu en nous : quelle foi, quelles décisions, quelle obéissance, quelles évolutions  la Bible produit-elle en nous ? Si nous ne retrouvons pas l’empreinte de ces choses, on peut affirmer que notre coeur est sclérosé,  ou en passe de l’être, tant il est vrai qu’une artère ne se sclérose pas du jour au lendemain…

Il s’agit prioritairement de notre relation avec Dieu, mais pas seulement : le prochains est aussi concerné. Lisons maintenant dans l’Évangile selon Matthieu, au chapitre 19, le verset huit. Avec cette pratique sous Moïse, nous n’avons pas une approbation du divorce,  ni une autorisation de divorcer,  mais bien une concession. Et cette concession a pour origine la dureté de coeur d’un ou des conjoints. Le divorce envisagé comme une solution facile car très facilitée aujourd’hui par notre société occulte donc la vraie raison. Qui aura le courage d’affronter la dureté de son coeur pour permettre au Seigneur de le soigner  ? Dans ce domaine, la dureté de coeur se manifeste par l’orgueil, l’égoïsme, le refus de reconnaître ses torts, la volonté d’avoir toujours le dernier mot, le peu d’égards pour la personne du conjoint. Voilà les choses qui doivent être changées, sans oublier le désir d’obéir en toute chose à la Parole de Dieu.

Lisons maintenant un texte qui nous présente une partie de l’oeuvre de Dieu. J’insiste bien : l’oeuvre de Dieu, celle qu’Il a promis de faire, celle qu’Il veut faire. Ce texte se trouve dans le livre du prophète Ézéchiel, au chapitre 36, le verset 26 dans sa fin. L’oeuvre de Dieu est donc de changer le coeur de pierre en un coeur de chair. Ceci concerne les formes  aigues d’endurcissement, tel que mentionné par exemple dans le livre du prophète Zacharie, au chapitre sept, les versets 11 et 12. Cette promesse touche aussi à « l’esprit de dispute  » mentionné par Paul au verset huit du chapitre deux de l’épître aux Romains, avec une annexe au verset 16 du chapitre 11  de la première épître aux Corinthiens; cette promesse concerne aussi des formes plus atténuées de la sclérose du coeur : par exemple, dans l’Évangile de Marc, au chapitre trois et au verset cinq, nous avons, nous n’avons qu’un silence ! Mais ce silence traduit la sclérose du coeur ! Sans parler du fait de devenir au fil du temps un auditeur oublieux, dont l’apôtre Jacques parle dans son épître.

D’un coeur entêté, obstiné, têtu, orgueilleux, Dieu veut faire un coeur sensible, souple (à Dieu, et pas au péché), attendri, mais au sens premier du terme, qui n’est pas de faire naître une émotion, mais de rendre moins dur.

Soyons d’accord avec le programme de Dieu, et visons à l’attendrissement de notre coeur.