L’élévation de Dieu: l’enlèvement.

Pascal COLLET
16 août 2015

L’élévation de Dieu: l’enlèvement.

Dimanche dernier, nous avons lu le texte suivant : « humiliez-vous devant le Seigneur, et Il vous élèvera ».

Ce texte prend place dans la grande histoire spirituelle ayant pour protagonistes le diable et Jésus. Il est reconnu que les textes d’Esaïe 14 et Ézéchiel 28 font référence à « l’origine » du diable. Qui trouvons-nous ? Un désir de s’élever : « je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée… Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut… Ton cœur s’est élevé  à cause de ta beauté». Et nous y trouvons un abaissement : « te voilà tombé du ciel… tu es abattu à terre… Tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse… Je te précipite de la montagne de Dieu. » À l’opposé de ces dispositions et de cette destinée, nous trouvons Jésus, tel qu’Il nous est décrit dans l’épître aux Philippiens, au chapitre deux, les versets six à neuf. Notre propre destinée se trouve dans ces deux évolutions : à nous de choisir. En Jésus, l’être humain est élevé par le salut, et la transformation de sa vie.

Allons maintenant lire ensemble un texte qui se trouve dans la première épître aux Thessaloniciens, au chapitre quatre, les versets 13 à 18. Ces versets présentent le retour de Jésus-Christ dans sa première phase, c’est-à-dire pour les siens. Nous n’avons pas seulement un événement miraculeux, mais une succession :

– Jésus descend du ciel sans être sur la terre

– les morts en Christ ressuscitent

– les disciples de Jésus vivant à ce moment sont changés ( 1 Cor 15/52b)

– tous ensemble ils sont enlevés dans les airs pour être toujours avec le Seigneur.

Quand je lis « enlevés », je pense « élevés ». Comme le dit ce cantique d’enfants : nous monterons, oh oui nous monterons… Avec Jésus pour Sauveur et Seigneur, nous ne descendons pas, ni maintenant ni plus tard. Contrairement au monde qui lui, continuera  sa descente infernale. Le niveau baisse, et pas seulement dans l’éducation nationale, mais au plan moral et spirituel.

Cet enlèvement miraculeux qui sera une élévation est logique. Cette logique est indiquée prophétiquement par Marie dans son cantique : lisons dans l’Évangile selon Luc, au chapitre premier, le verset 52. Le moment viendra où tous les trônes humains seront abaissés et renversés, et où, chose surprenante, les humbles seront élevés divinement. Cette logique correspond également au texte que nous trouvons dans l’épître aux Colossiens, au chapitre trois, les quatre premiers versets. Maintenant, nous sommes attirés par le Christ. Il est au ciel, et étant attirés par Lui, nous recherchons les choses d’en haut. Notre vie maintenant est cachée dans le Christ, mais il est normal que ce qui est caché soit mis en lumière un jour, et que cette attirance pour les choses d’en haut se prolonge par l’enlèvement de l’église. Je note que pour l’apôtre Paul, cette manière de vivre incluait de faire mourir ce qui en nous et terrestre, c’est-à-dire d’en bas. Nous voyons qu’il y a une forte logique entre « ici et maintenant » et l’enlèvement à venir. Dans un autre contexte que celui du culte, j’aurais pu amener un  aimant, un peu de bois d’allumettes et un peut de limaille de fer. L’aimant n’ aurait eu aucune action sur le bois, mais il aurait irrésistiblement attiré la limaille de fer. Je n’entre pas dans l’explication compliquée de ce phénomène, mais il me fait toujours penser à ce qu’il y a de commun entre  Jésus et ses disciples : ils ont été rendus participants à la nature divine, et Jésus les « aimantera » en Son jour. L’enlèvement sera donc une élévation divine.

Mais ce n’est pas tout ! Lisons dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre trois et au verset 21. La chose ne serait pas écrite, nous aurions peine à la croire tant elle paraît inouïe : Jésus fera asseoir avec Lui sur son trône celui qui vaincra. Nous aimons citer le Psaume 113 parce qu’il annonce la grâce de Dieu si étonnante pour relever le bas tombé :  Dieu qui a sa demeure en haut  abaisse ses regards et retire le pauvre de la poussière, et relève l’indigent du fumier pour les faire asseoir avec les grands du peuple. Quelles œuvres étonnantes n’est ce pas  ? Et quel contraste  ! Mais ce contraste est dépassé par le texte lu à l’instant du livre de l’Apocalypse : Jésus nous faisant monter sur son trône !

Lisons encore dans le même livre, au chapitre deux, le verset 10. Non pas seulement une couronne sera donnée aux disciples fidèles, mais Jésus lui-même nous la donnera !

Terminons  par une lecture dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre six, les versets deux et trois. Quelle position élevée ! Les saints dont il est question ne sont pas autres que les choses folles du monde, les choses faibles du monde et les choses que le monde méprise ( 1/27-28) ! Et déjà là, une fois de plus, quelle élévation  ! Mais ces saints  jugeront les anges !

Paul tire de cette élévation à venir une raison pour l’élévation présente. Il faut dire que les corinthiens, ou des corinthiens étaient tombés bien bas. Des différents pour les choses de cette vie n’avaient pas été bibliquement réglés, et la situation s’était tellement envenimée que plusieurs avaient amené ces différents dans les tribunaux de l’époque. Paul rappelle donc aux corinthiens concernés quelle est leur destinée afin de les amener à « prendre de la hauteur » par rapport aux problèmes présents. Ceci est une ligne directrice pour nous.

Dans l’enlèvement  et ce qui suivra, nous contemplons l’élévation de Dieu.