Pascal COLLET
Nous lisons ce matin dans l’épître aux Hébreux, tout le chapitre quatre. Voulez-vous noter qu’il est question du repos de Dieu ; relisez les versets 1 et 10 ainsi que le verser 9. Nous appelons ce repos un repos céleste pour dire son origine divine.
Ce texte nous apprend d’abord qu’il y eût un repos terrestre de Dieu. Ce repos concerne notamment le peuple d’Israël en Canaan. Lisez dans le livre du Deutéronome au chapitre 12, les versets neufs et 10 ; dans le livre de Josué, au chapitre 21 le verset 44 ; et dans le premier livre des Rois, au chapitre huit et au verset 56. Ce pays est donc appelé le lieu du repos. Ce repos terrestre fut accompli, mais cependant pas pour tous. Une génération (sauf deux) ne vivra pas ce repos, et nous avons là un réel avertissement. Mais pour autant, Dieu a accompli ce qu’Il avait promis quant au lieu de repos.
Pour savoir de quoi est constitué ce repos pour nous aujourd’hui, cherchons à savoir de quoi il était constitué pour Israël. Avant d’en venir à Israël, je dois signaler la première mention d’un repos de Dieu dans la Bible, dans le livre de la genèse, au chapitre 2 et au verset 2. Dieu, qui n’est pas fatigué, se repose! Ce repos est lié à l’achèvement de la tâche et à la beauté parfaite de l’oeuvre.
Sous Josué, le repos terrestre de Dieu consiste en ce qu’il a donné le » joyau des pays » au peuple d’Israël. C’était Son plan, Sa promesse. Puis ça a été les combats et les victoires amenant à la jouissance du bien que Dieu leur avait réservé.
Sous David (2 Samuel 7/1), mentionné aussi dans le chapitre quatre de l’épître aux Hébreux, le repos terrestre de Dieu a consisté dans les victoires remportées sur tous les ennemis d’Israël. J’ajouterai à Josué et à David quelqu’un qui n’est pas mentionné dans le chapitre quatre que nous avons lu, Esaie, le prophéte ( Es 28/12), qui de la part de Dieu, invite Israël à goûter de nouveau le repos, constitué alors par l’obéissance à la volonté de Dieu. Donc, pour l’essentiel, on peut dire que ce qui a constitué le repos terrestre de Dieu, c’est l’entrée de l’être humain dans la volonté de Dieu (ce qu’Il a préparé) par l’obéissance de la foi, permettant à Dieu d’agir magnifiquement, et par Son action, de rendre possible ce repos.
Pour nous aujourd’hui, le repos céleste inclut donc d’abord la personne de Dieu, c’est-à-dire ce qu’Il est, Sa position, Sa grandeur, Sa fidélité. Ensuite Son plan, solidement établi, non soumis aux aléas humains. Mais encore une oeuvre réalisée par quelqu’un d’autre que nous, et aussi une promesse qui sera le lien entre le plan de Dieu et notre vécu. Et puis bien sûr, un accomplissement, total, qui ne peut être que divin. Tout cela existe pour nous, et c’est ce qui peut amener l’être humain pécheur de nature, à une vraie communion avec Dieu. Il faut maintenant en venir à Celui qui est infiniment plus grand que Moïse, Josué, David c’est-à-dire Jésus. C’est bien Lui qui par Sa personne et Son oeuvre nous a acquis ce repos céleste. Ce repos acquis par le Christ est une réalité plus grande que notre perdition, notre nature, nos circonstances, nos épreuves.
S’agit-il du repos par rapport au Dieu redoutable : Jésus a pleinement expié nos péchés.
S’agit-il du repos par rapport à notre nature : ne sommes-nous pas créés en Jésus ?
S’agit-il du repos par rapport au diable : Jésus en a triomphé.
Et par rapport au passé ? Si il est confessé, il est effacé. Et l’avenir quelquefois si menaçant ? Jésus n’est-il pas le grand berger des brebis ? Et le présent ? Jésus n’est-il pas notre avocat, notre grand prêtre ? N’avons-nous pas part à Ses ressources, à Sa vie elle-même par le Saint Esprit ? Je comprends pourquoi nous pouvons chanter ce merveilleux cantique, écrit dans des circonstances tragiques : « quel repos céleste Jésus d’être à toi… »
Il faut donc y entrer, y demeurer, y prospérer. Et là, tout le chapitre 4 ainsi que la fin du chapitre trois nous parle de l’obéissance de la foi. Relevez les versets suivants :3/12; 18; 19;4/2; 3a; 6b; 11b. Les Israélites qui ne sont pas entrés dans le repos terrestre de Dieu croyait-il en Lui ? Bien évidemment ! Aucun athée parmi eux ! Alors ? Nous comprenons que la foi, c’est la disposition par laquelle l’être humain se livre à ce que Dieu dit et donc, à Dieu lui-même pour qu’Il le sauve, règne sur lui, le dirige, le remplisse. Vivons cette foi là. Livrons-nous à la Parole de Dieu et nous nous goûterons la douceur et la force du repos céleste.
Bien évidemment ce repos n’est pas l’oisiveté, la lacheté, la mollesse, la conscience endormie à force d’avoir justifié le mal. Il n’est pas non plus la conséquence d’une vision fausse de Dieu, qui Le ramènerait à notre image.
Bien-aimés, le verset 14 du texte lu en introduction nous dit que nous avons un grand souverain sacrificateur, Jésus. Nous avons besoin maintenant de Le contempler, de « L’assimiler », de L’écouter, et de considérer toute Son oeuvre parfaitement accomplie.