Pascal COLLET
Nous lisons tout d’abord dans le livre des Actes des apôtres, au chapitre 10, les versets 37 et 38. Nous avons là un résumé fidèle du ministère de Jésus : Il faisait du bien. Mais la Bible se fait plus précise encore : lisons au Psaume 13, le verset six, et au Psaume 116, le verset sept. Dieu m’a fait du bien, à moi ! Ce qui vaut mieux que : Dieu fait du bien.
Le bien suprême que Dieu fait à l’être humain, c’est Son salut en Son fils Jésus-Christ. Ce salut représente effectivement la somme de tous nos besoins passés, présents, futurs. Passons rapidement en revue quelques-uns des aspects du salut de Dieu. Il y a toujours dans ce salut un relèvement. L’être humain est d’une manière ou d’une autre abaissé; mais voilà le message de l’Évangile qui arrive et qui est reçu, et c’est le temps du relèvement par la délivrance, la guérison divine, le changement de la nouvelle naissance, la restauration de la personne. Quel bien divin dans ce relèvement !
En nous sauvant Dieu nous fait du bien par rapport au problème de la culpabilité, souvent compliqué par le coeur tortueux, et qui peut alors trouver une solution définitive car enracinée dans l’oeuvre de Jésus-Christ. Quel bien pour nous de ne plus être contraint de mentir, ou d’espérer en notre » bravitude »pour aller au ciel. Nous sommes venus à la lumière, et le sang de Jésus nous purifie de tout péché. La repentance fut et demeure un grand réconfort : certes elle est précédée d’une tristesse selon Dieu, mais quelle paix ne produit-t-elle pas !
En nous sauvant, Dieu nous fait du bien quand un notre rapport avec la vérité. Tout être humain est enclin à l’éviter à cause de la douleur qui lui est rattachée («… Tu es cet homme-là … »), mais ce faisant, quels conflits apparaissent ! Même notre repos était faux, mensonger ; nous ne trouvions pas de réponse adaptée à ce que nous étions véritablement même si nous ne l’acceptions pas.
Dieu nous fait du bien par sa présence « avec », et plus encore » en « nous par le Saint Esprit. « Tu me rempliras de joie par ta présence » ; « tu les abreuves au torrent de tes délices » et tant d’autres textes qui disent le bienfait suprême de la présence de Dieu expérimenté dans notre esprit. Cette présence est véritablement délicieuse en même temps qu’elle est mystérieuse : «… Les disciples étaient remplis de joie et du Saint Esprit ». (Act 13/52). Quoi de plus normal diront les chrétiens ! Et c’est vrai, sauf que cette joie était vécue dans un climat de persécutions et donc d’épreuve. Voilà le bien que Dieu nous fait par sa présence manifestée dans nos coeurs.
Dieu nous fait du bien au travers des certitudes de la foi, certitudes acquises de et dans la Parole de Dieu, parole véritable et éternelle dont nous nous nourrissons, et qui dans les temps de tempête, de tensions, alors que les soubresauts du monde laissent augurer même le pire, vient ancrer nos coeurs dans les réalités divines, invisibles par l’oeil et pourtant réelles. Quelle paix alors !
Avant d’aller un peu plus loin dans la pensée du bien que Dieu fait aux siens, arrêtons-nous quelques instants. Dieu m’a fait du bien ! Mais savons nous aussi ce qui nous fait du mal ? La Bible qualifie l’être humain de « perdu »; il l’est tellement, qu’il ne sait plus reconnaître ce qui est vraiment bien pour lui et ce qui lui fait du mal. Et c’est ainsi que l’être humain pense, pratique ce qui lui causera du tort et des dommages, pas seulement dans des situations extrêmes comme celle du geôlier de Philippe, a qui Paul devra rapidement dire : « ne te fais pas de mal », mais aussi beaucoup plus couramment, dans la vie quotidienne. Êtes-vous certains que vos compagnies ne vous font pas de mal ? Pas seulement celles faite de chair et d’os, des êtres humains que vous choisissez pour vous entourer, mais aussi les compagnies qui sont les nôtres via les écrans qui sont dans nos maisons ? De quelle nourriture nourrissons-nous notre être intérieur ? Bonne ou mauvaise ? Et que dire de l’incrédulité entretenue ? Le péché, tout péché, ne nous fait-il pas tort ? D’où vient-il alors que nous flirtions avec lui comme avec un bon compagnon ? « Quelqu’un marchera-t-il sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés ? » (Prov 6/28). Cette image est employée à propos du tort causé par le péché d’adultère. Mais il n’y a pas que ce péché ! Qui d’entre nous accepterait ce matin de se déchausser pour marcher sur des charbons ardents ? Alors pourquoi être faible et complaisant par rapport au péché ?
Le monde et son esprit trompent les êtres humains. Pensez-vous que c’est une bonne chose que d’être trompé ? N’est-il pas temps pour quelqu’un de rentrer en lui-même ?
Dieu m’a fait du bien ! Il est assez aisé de comprendre et d’accepter les formes de bien que Dieu nous témoigne telles qu’elles ont été énoncées précédemment. Mais Dieu nous fait aussi du bien d’autres manières : lisons pour finir deux textes, dont le premier se trouve au Psaume 65, les versets10 à 14. Les derniers versets de notre lecture évoque une grande joie car il y a une grande bénédiction dans les choses de la nature et plus particulièrement de l’agriculture. Voici venu le temps de la moisson, de l’abondance. Dieu est dans cette bénédiction, mais Il est tout autant dans ce qui a précédé : le texte parle des sillons, c’est donc il y a eu une charrue qui est passée. Il a fallu briser les mottes, ameublir la terre afin de l’ensemencer, puis l’arroser. Nous préférons la moisson au labour, surtout en rapport avec nous-mêmes, mais pas de moisson sans labour. Et quand Dieu passe Sa charrue dans nos coeurs, quand Il s’occupe de briser les mottes, disons-le avec foi : Il nous fait aussi du bien.
La deuxième lecture nous mène au Psaume 66, les versets 10 à 12. Remarquez bien que le psalmiste ne dit pas seulement qu’il a rencontré un filet, un fardeau pesant, mais il dit plus précisément que c’est Dieu qui les a amenés dans le filet, que c’est Lui qui les a fait passer au creuset, que c’est Lui qui a mis sur leurs reins un pesant fardeau, que c’est Lui qui a fait monter des hommes sur leur tête… Et toutes ces choses étranges avaient leur raison d’être dans la pensée de Dieu, pour qu’après elles, Il en tire les siens et que ceux-ci tirent de leur expérience amère une abondance mentionnée à la fin du verset 12. Eh bien oui, de cette manière-là aussi, Dieu nous fait du bien.
Donnons-lui gloire ! À lui notre confiance ! Il n’y a chez Lui aucune iniquité, aucune erreur. Nos vies sont dans Sa main. Sa sagesse voit loin pour nous, et Il sait nous faire tant de bien !