L’assemblée du Nouveau Testament

Pascal COLLET
22 juin 2014

L’assemblée du Nouveau Testament

Nous lisons dans l’épître aux Hébreux, au chapitre 10, les versets 19 à 25.

La lecture du nouveau testament rend évidente la chose suivante : l’assemblée existe parce que Jésus a dit : « Je bâtirai mon église ». Ce travail divin a commencé à Jérusalem où est née la première assemblée, puis s’est poursuivi. Lisons maintenant dans le livre des Actes des apôtres, au chapitre huit, les quatre premiers versets. Dans des circonstances particulières, ce sont de jeunes chrétiens qui ont été témoins de Jésus dans leur fuite de ville en ville. Parmi eux, l’un des sept hommes choisis pour le service pratique dans l’assemblée de Jérusalem, Philippe, qui sera appelé au chapitre 21 Philippe l’évangéliste.Le voilà qui prêche Christ, et amène à la foi un certain nombre de samaritains. Les apôtres à Jérusalem envoient alors Pierre et Jean à la suite de Philippe.

À partir du chapitre 13 du livre des Actes, c’est surtout sur l’apôtre Paul  que s’arrête le récit. Nous le voyons passer de ville en ville, annonçant la Parole de Dieu. Lisons au chapitre 14, les versets 21 à 25. Nous avons là le schéma classique de la naissance d’une assemblée : l’apôtre prêche l’Évangile de Dieu ; il fait des disciples, et comme son propre ministère est de voyager, il fait nommer des responsables pour chaque assemblée locale. Ce qui n’est pas précisé dans ce texte  mais le sera dans d’autres (Tite 1 et 1 Tim 3), ce sont les caractéristiques  de ces responsables d’assemblée. Nous notons que l’apôtre Paul  ne laisse pas les assemblées naissantes  livrées à elles-mêmes, et nous pouvons penser que la mouvance du Saint Esprit produit aussi une « structure » simple mais spirituelle liée à l’autorité spirituelle er à la piété des responsables.

Qu’il s’agisse de l’exercice du ministère pour ceux qui l’ont reçu de Jésus, ou du témoignage des disciples, voilà comment naissent les assemblées.  Et finalement, même et déjà dans leur naissance, c’est la personne de Jésus-Christ qui est vue. C’est Lui qui a répandu le Saint Esprit sur les premiers disciples ; c’est Lui qui est annoncé dans l’Évangile de Dieu ; c’est Lui qui fait des dons à l’église, tel qu’énumérés dans Ephésiens 4/11. Nous pouvons vraiment dire à tous égards que c’est de Lui que ces choses sont.

Ainsi naissent les assemblées ! Une assemblée n’est donc pas un club proposant des activités plaisantes ; elle n’est pas un rassemblement familial ou d’amis regroupés par affinités. Il est possible que le principal problème aujourd’hui quant à la naissance d’assemblées soit un problème de témoignage personnel du chrétien, un problème de raréfaction des ministères d’apôtre et d’évangélistes, un problème de communication du Saint Esprit.

Des conceptions nouvelles se font jour.  Par exemple celle-ci : « je n’assiste à aucune réunion chrétienne.  Je vis l’église sur Internet. J’appartiens à des groupes de discussion chrétiens, et c’est l’église pour moi. » Ou encore celle-ci : « comment une église peut-être implantée quand nous sommes déjà l’église ? Je suis l’église. Tu es l’église. L’église et là ! »

Or,, dans le nouveau testament, l’assemblée est visible, repérable, localisable. Les épîtres leur étaient adressées. Dans celle adressée aux Romains, Paul  cite certaines personnes qui composaient l’assemblée. L’assemblée avait des rassemblements établis :Actes 11/26; 20/7; 1 Cor 11/18; 14/26. Et puis, il y a aussi ce texte de l’Évangile selon Matthieu, au chapitre 18, les versets 15 à 22, et notamment le verset 17 dans son début : les deux ou trois mentionnés dans ce texte ne sont donc pas l’église, mais ils en font partie.

Sans nier les problèmes réels (évoqués en partie il y a deux dimanche), l’assemblée nous renvoie aussi à notre coeur : l’individualisme ; les problèmes avec l’autorité ; le rapport de chacun avec la vérité ; la place de la chair et de ses conceptions.

Terminons  par une dernière lecture qui se trouve dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 11, le verset 17. L’assemblée se rassemble « pour »; son rassemblement (la réunion) est donc un tremplin et non pas un but en soi. Avaient-ils décidé de devenir pires ? Évidemment non ! C’est pourtant ce qui se passait, et ce fait attire notre attention. Comment voulons-nous vivre ces temps de rassemblement ? Avec quels coeurs y venons-nous ? Dans le rassemblement d’une assemblée qui veut ressembler au modèle du nouveau testament, tous les éléments sont réunis pour que chaque assistant devienne meilleur. La Parole de Dieu, épée aiguë à deux tranchants, gage de l’action de Dieu en profondeur, et donc de transformation qui continue à opérer. La présence du Seigneur Jésus, l’onction de l’Esprit, qui ne consiste pas en des sensations fabriquées, mais dans la manifestation de Sa personne, incluant j’en suis convaincu le recueillement, et non pas les bavardages d’avant réunion, le thé et les petits gâteaux qui sont certes plus conviviaux que le recueillement, mais moins utiles pour ce dont il est question.

Et pour tout le reste des rassemblements, tout ce qui n’appartient pas au partage de la Parole de Dieu et à la prière, apprenons à vivre par l’Esprit et non par la chair.

Ainsi vécue, l’assemblée est incontestablement une bénédiction de Dieu. Chérissons la !