La séduction: vers quoi allons-nous?

Pascal COLLET
19 février 2012

La séduction: vers quoi allons-nous?

Nous lisons dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 13, les versets un à trois, puis le verset huit, et enfin les versets 11 à 14. Nous n’allons pas faire une étude biblique détaillée de ces textes de l’Apocalypse. Il est communément admis que la bête qui monte de la mer représente l’antichrist, et que la bête qui monte de la terre représente le faux prophète. Un fait est donc annoncé avant le retour de Jésus sur la terre : la séduction atteindra son paroxysme. Nous pourrions encore ajouter le texte du livre de l’Apocalypse, au chapitre 18 et au verset 23. La transcription parole vivante dit : «… tes marchands étaient devenus les maîtres du monde… Par tes sortilèges tu as égaré toutes les nations ; par tes filtres magiques elles ont perdu la raison ».Ajoutons encore la lecture de la deuxième épître aux Thessaloniciens, au chapitre deux, les versets sept à 12. Dans ce temps, la séduction atteindra un niveau inégalé : toutes les séductions de l’iniquité seront agissantes, comme rassemblées par le séducteur, accompagnées de prodiges mensongers, de miracles, de telle sorte que la terre entière tombera sous le charme de l’antichrist.

Savez-vous que la société n’a jamais été aussi mûre que maintenant pour cette séduction finale ? Je relève quatre faits qui appartiennent à ce mûrissement : les médias qui transforment le monde en un village ; le relativisme ambiant, dans le monde comme dans les églises ; la complexité des problèmes qui sont en train de dépasser toutes solutions humaines normales, que ce soit au plan des finances, de l’écologie, de la santé ; et enfin le mensonge est devenu une manière de vivre. Il est donc assez facile d’imaginer un surhomme (3 fois 6), « charismatique », opérant des prodiges et se présentant comme le sauveur humain et diabolique requis par la complexité des problèmes : quelle engouement !

Les textes lus se réfèrent au dernier antichrist. D’autres sont venus avant lui (1 Jean 2/18), et plutôt que de spéculer sur cette personne, ce qui tendrait à nous divertir de l’essentiel, il vaut mieux prendre garde à ce que l’apôtre appelait dans son épître l’esprit de l’antichrist (1 Jean 4/3). Le relativisme ambiant mentionné plus haut, comme la banalisation du mensonge n’ont-ils pas avoir avec cet esprit ?

Ces « derniers temps » sont et seront décidément marqués par la séduction : lisons encore dans la première épître à Timothée, au chapitre quatre, le verset premier. Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, mais ici le Saint Esprit sollicite notre attention d’une manière particulière puisqu’Il parle « expressément » de l’apostasie, des doctrines de démons et des esprits séducteurs des derniers temps. Il  se trouve que la Bible nous donne un exemple précis de l’activité de ces esprits séducteurs et de leur manière de faire. Lisons cela dans le deuxième livre des Chroniques, au chapitre 18, les versets 18 à 22. En quoi consistait cette séduction opérée par un esprit ? Dans le fait que des faux prophètes allaient donner une parole qui n’était pas la parole de Dieu. À vrai dire, ces prophètes ont donné une promesse de bénédiction à Achab, roi impie. Voilà qu’elle a été la manière d’agir de ces esprits séducteurs, trouvant un relais dans des hommes tordus pour annoncer un mensonge agréable, mais qui ne pouvait être de Dieu, car Dieu ne peut promettre une bénédiction à quelqu’un qui se tient dans l’impiété. Cet évangile là, fait de promesses sans condition, a-t-il  du succès? Bien évidemment ! Si nous enlevons de l’Évangile éternel la repentance, la croix, et tout ce que la chair n’aime pas, nous aurons du succès !

Quelqu’un dirait : « mais Dieu autorise ou encourage la séduction d’Achab ! Et Dieu envoie une puissance d’égarement comme nous l’avons lu aux Thessaloniciens ». Effectivement ! Dieu n’est pas l’agent de la perdition; mais Il sonde les coeurs, les connaît parfaitement, et donnera à chacun ce qu’il aura préféré. Quelqu’un préfère un mensonge agréable ? S’il persiste dans cette tromperie, il aura un mensonge agréable !

Devant le tableau dressé de cette grande séduction des derniers temps, il faut assurer nos positions. Je laisse pour finir deux pensées sur vos coeurs. La première a trait à notre lecture aux Thessaloniciens : ce sont ceux qui n’ont pas cru à la vérité qui seront aux prises avec une puissance d’égarement. Pour Dieu, croire à la vérité est absolument égal à obéir à la vérité. La sagesse humaine cherche et trouve des subtilités pour confesser une certaine foi qui n’obéirait pas ; cela n’existe pas pour Dieu. La vérité te dit de te repentir : si tu crois à la vérité, alors repens-toi. La vérité te dit de te convertir et d’être baptisé ; si tu crois à la vérité, converti toi à Dieu et soit baptisé.

La deuxième pensée est issue d’une comparaison tirée du livre de l’Apocalypse : remplie d’admiration, la terre entière suivra la bête. Mais au chapitre suivant nous avons une autre scène concernant un faible reste dans ces temps là, faible reste à propos duquel il est dit qu’il  suit l’Agneau partout où Il va. Suivre la bête, suivre l’Agneau : ce choix est le nôtre dès aujourd’hui.