Pascal COLLET
Nous lisons dans l’épître de Paul aux Galates, au chapitre trois, les versets un à cinq.
Lors du premier voyage missionnaire de l’apôtre Paul, le fondement fût posé dans la vie de ces Galates : par la prédication de l’Évangile et l’oeuvre du Saint Esprit, Jésus-Christ a été ouvertement présenté comme crucifié ; cette nouvelle a créé la foi dans leur coeur, tout en les arrachant du présent siècle mauvais (1/4) et en leur donnant de recevoir l’Esprit (3/2) ; ils ont commencé à obéir à la vérité (5/7), et a marcher selon l’Esprit (5/16). Hélas, des gens sont venus les troubler (1/7) en modifiant par leurs enseignements l’Évangile de Dieu, au point qu’il s’agissait pour Paul d’un autre Évangile. Cette action n’a pas été sensationnelle : elle a ressemblé à l’action silencieuse et quelque peu mystérieuse du levain dans une pâte (5/9) ; ce ne fut pas un tsunami, mais une simple influence (5/8). Mais, quelle séduction ! « Qui vous a fascinés … », ou encore : envoûtés, ensorcelés ! Il n’est bien sûr pas question avec ces mots d’une magie, mais bien de cette influence qui a fait qu’ils sont tombés sous le charme. Cette fascination est la porte ouverte à toutes les impostures, semblables à celle dénoncée par Paul dans sa deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre 11, et au verset 20. S’il y a un enseignement sur l’autorité pastorale, les comportements ici décrits allaient bien au-delà de cette dernière, et visaient à établir une réelle domination sur des chrétiens qui se laissaient faire, fascinés qu’ils étaient, eux aussi.
Comment se prémunir contre cette fascination ?
Il nous faut d’abord apporter à Dieu nos points faibles, ceux que nous avons découvert au fur et à mesure de la marche avec Dieu, par l’éclairage du Saint Esprit. Par exemple, s’il est vrai que l’Évangile de la prospérité est un autre Évangile, il est aussi vrai qu’il connaît le succès parce qu’il rencontre chez certains auditeurs de la cupidité, point faible qui n’a jamais été traité victorieusement. Si nous apportons l’amour de l’argent au Seigneur, avec le désir qu’Il agisse en nous pour triompher de cela, nous supprimons par la même une porte d’entrée à la séduction. Votre point faible est-il l’orgueil ? Si vous ne l’apportez pas au Seigneur, il représente un danger potentiel de séduction : quelqu’un viendra bien un jour vous faire des propositions séduisantes, surfer sur votre frustration etc. et il parviendra à vous fasciner.
Enfin, redisons que l’antidote absolue à toute séduction, c’est la vérité biblique, sans ajout, sans retrait. La vérité connue dans sa globalité, pour éviter qu’un texte sorti de son contexte puisse être utilisé dans un sens contraire à la révélation générale des Ecritures. Sondons donc les Ecritures! Le peuple chrétien, accordant de moins en moins de temps au lieu secret avec Dieu, étant de plus en plus bercé par les concerts et les animations de toutes sortes, connaît de moins en moins la Parole de Dieu. Qui ne comprend qu’il y a là une situation préjudiciable quant aux multiples séductions qui marquent notre temps? Mais plus encore que cela, il nous faut aimer la vérité plus que nous-mêmes. Quand elle trébuche parce qu’elle nous remet en question et que nous ne l’acceptons pas pour cette raison là, n’est ce pas une porte ouverte à la séduction ?
Il y a des gens qui vous troublent… Quii vous a fascinés ? Quelqu’un tient-il le ce rôle dans votre vie, exerçant son influence pernicieuse pour vous empêcher d’obéir à Dieu ? Maintenant, allez à Jésus.