Pascal COLLET
Relisons Psaume 91:1 et ajoutons 2 Chroniques 18:1-11 ; 18-22 ; 28-34
Un constat s’impose : l’un des rois fût protégé, l’autre pas.
Comment comprendre cela ?
Commençons par Achab. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce « croyant »
n’est pas un exemple de piété, les épisodes de sa vie relatés dans les livres
historiques nous en persuadent. Mais ici, certaines apparences sembleraient
presque l’avantager : il a un bon désir (reprendre Ramoth), il réunit 400
prophètes « de Dieu » qui lui délivrent un message positif, il traite alliance
avec Josaphat ce qui peut apparaître comme un gage de succès, et c’est un homme
qui sait réfléchir pour mettre tous les atouts de son coté, enfin le pense t-il !
Toutefois, tout cela ne suffira pas pour empêcher qu’un soldat anonyme tire une
flèche «au hasard », que cette flèche l’atteigne au défaut de la cuirasse, qu’un
embouteillage le retienne sur le champ de bataille pour qu’il y perde son sang
et meure.
Cette flèche tirée « au hasard » pour dire qu’il n’y avait pas d’intention
particulière du tireur à l’encontre d’Achab a une histoire étonnante. Relisons
avec soin les versets 18 à 21. C’est bien Dieu qui pose la question visant à la
perdition d’Achab, et c’est encore Lui qui permet à l’esprit de tromper Achab,
ce qui sera fait par un message de victoire ayant toute l’apparence du bon
« message évangélique » !
Dieu est saint, juste et bon, alors comment expliquer Son attitude ici ?
Protection rime avec soumission, ceci est incontournable. Achab nous rappelle
ceux qui disent « Seigneur, Seigneur… » plutôt 2 fois qu’une, mais qui sont dans
l’anomie complète, et qui n’aiment pas les « Michée », hommes de Dieu de tous
les temps.
Le Psaume 91 dit bien : « …Sa vérité est un bouclier et une cuirasse… », la
sienne, pas les nôtres ! Sa vérité, c’est Sa Parole, les nôtres sont toutes nos
restrictions, interprétations arrangeantes et divagations…
J’attire votre attention sur une conjonction de 3 facteurs : d’abord la
démangeaison d’entendre des choses agréables ; ensuite des faux docteurs à la
conscience flétrie et qui, à cause de cela, pervertiront le message évangélique,
et enfin les esprits séducteurs, voyez 1 Tim 4/1. Les pires flèches sont bien
les flèches de séduction, d’une séduction employant les mots de la Bible pour
apparaître « évangélique ».
Passons maintenant à Josaphat. Ce roi est un homme pieux (2 Chroniques
17:3 et 4), mais embarqué dans une alliance avec Achab qui est une
mauvaise association, un « joug étranger ».
Il pressent que les 400 prophètes sont des prophètes de coussinet. Il entend
Michée et je suis convaincu qu’il sait que ce prophète est vrai , mais il est
comme fasciné, ligoté, incapable de réagir comme il le devrait. Le voila parti
dans un lieu où il n’avait rien à faire. Il côtoie le précipice, mais Dieu le
secourt in extremis, et quelle protection : un cri suffit et Dieu écarte ses
adversaires de lui. Dieu l’a protégé malgré tout, à cause de son cœur fidèle ;
Psaume 41:13 : « Tu m’as soutenu à cause de mon intégrité… ».
Terminons par la lecture du Psaume 15. Dieu invite ceux qui le craignent à le
rejoindre dans Sa tente, sur Sa montagne, comme au Psaume 91, dans
Sa retraite secrète, à Son ombre, sous Ses ailes. Quelle protection !