Pascal COLLET
Relisons le verset premier du Psaume 91.
Qu’il est doux de reposer à l’ombre du Tout-Puissant !
Mais ce matin, prenons conscience que la protection spirituelle est liée à la
soumission. La protection, c’est le pouvoir de Dieu dans nos vies et sur nos
vies, et ce pouvoir ne peut pas être découplé de l’autorité de Dieu sur nos
vies.
Allons maintenant dans 1 Samuel 15:12-23.
Gardons présents à l’esprit les événements qui vont suivre cet épisode : une
haine contre celui que Dieu avait choisi comme roi d’Israël, cette haine
l’amenant à tuer 85 sacrificateurs et leurs familles. Sans réponse de Dieu, il
se tournera vers une spirite à En-Dor, puis finira battu et tué par les
Philistins, qui, en d’autres occasions, seront défaits…
Ajoutons à la lecture faite le verset 14 du chapitre 16. Verset surprenant !
Nous pouvons croire avec tout l’enseignement du Nouveau-Testament que le
chrétien véritable ne peut pas être possédé. Nous savons aussi que Dieu n’est
pas le « chef » des démons, mais qu’Il est au-dessus de cet adversaire. Il faut
conclure de ce verset que Dieu a levé Sa protection sur Saül après la
désobéissance de celui-ci et sa non repentance.
4 points méritent d’être soulignés :
- Savons-nous reconnaître la désobéissance ?
Comparez la fin du verset 13, et le début du verset 23 ; nous avons l’opinion
sincère de Saül dans le premier et le verdict de Dieu dans le second, et, le
moins que l’on puisse dire, c’est que les 2 ne concordent pas ! Saül croyait
avoir bien fait ! Il est vrai que dans le récit, aucune trace d’une volonté de
désobéir n’apparaît. On peut même dire qu’il a obéi à 90% ! Il faut ajouter que
les belles bêtes épargnées l’ont été pour être sacrifiées à Dieu ! Quelle belle
intention n’est ce pas ? Mais Dieu appelle cela de la désobéissance !
Je suis depuis longtemps persuadé que, sans filtrer le moucheron et avaler le
chameau, l’obéissance dans les petites choses et dans les grandes est de même
nature. Le relativisme voit les choses autrement est a un petit parfum de la
sincérité de Saül. Que penser de ceux qui choisissent sciemment de désobéir et
proclament qu’ils aiment le Seigneur, à l’encontre des paroles de Jésus dans
l’évangile de Jean ? - Que se passe-t-il dans le cœur ?
Il s’est passé pour Saül ce que Jacques décrira dans son épître des siècles plus
tard (Jacques 1:22) : il s’est trompé lui-même par de faux
raisonnements. Quand la désobéissance n’est pas rectifiée, elle engendre
inévitablement de l’illusion. A la première désobéissance succède une deuxième
et ainsi de suite… La culpabilité est combattue par le raisonnement (et non
solutionnée par la repentance). La conscience s’endurcit et tout cela aboutit
soit à l’apostasie (écartement de la base) soit au maintien d’une certaine
forme de vie chrétienne mais complètement faussée : elle tire son sens du bien
et du mal non de la Parole de Dieu, mais des faux raisonnements du cœur. - 3-Que Fait Dieu ?
3 choses : convaincre de péché ; utiliser un messager, pasteur ou autre
(2 Timothée 2:25-26 ; Jacques 5:19-20) ; utiliser un jugement de
correction comme pour les Corinthiens. - Le verset 23 nous arrêtera pour finir.
La version Darby est plus proche du texte que la Segond : « la rébellion est
comme le péché de divination et l’obstination comme une idolâtrie… ». Quel est
le but de la divination ? Contrôler sa vie (mais le « contrôleur » devient
lui-même « contrôlé » par les esprits mauvais).
Quelle est la raison d’être de la désobéissance ? Contrôler sa vie, en tout
ou partie.
Le rapprochement n’est pas anecdotique, mais motivé par ce point commun.
J’ai lu quelque part que le premier commandement de la bible satanique est :
« Fais ce que tu veux ».
Sommes-nous indemnes de cet état d’esprit ? Au temps des Juges, chacun faisait
ce qui lui semblait bon. Mais dans ce cas, que devient la protection de Dieu ?
Si la permission d’agir du mauvais esprit est venue de Dieu, la porte en a été
ouverte par Saül, plus précisément par sa désobéissance, pensons-y !
Dieu prend infiniment moins de plaisir aux sacrifices qu’à l’obéissance. Le vrai
culte est donc l’offrande de notre volonté propre. Ecoutons les paroles de Jésus :
Jean 5:30 et Luc 22:42, et laissons nous modeler à
Sa ressemblance.