Pascal COLLET
Lisons au Psaume 91.
Ce psaume décrit la protection divine souveraine du fidèle. C’est un psaume
pour les époques dangereuses, donc pour la nôtre. Faites le compte des multiples
dangers : le filet de l’oiseleur, la peste, les terreurs de la nuit, la flèche
de jour, la contagion, les méchants, le lion et l’aspic, le lionceau et le
dragon. Cette multiplicité est parlante : les dangers spirituels n’ont pas qu’un
seul visage !
Pensons à Paul : quoi de commun, dans les circonstances, entre les calamités,
les coups, la prison et l’ange de Satan pour le souffleter ? entre l’abandon de
tous mentionné dans sa deuxième épître à Timothée, et les controverses
doctrinales ?
Entre ses combats contre le « faux », et l’empêchement de Satan mentionné aux
Thessaloniciens ?
Mais à dangers différents, protection adaptée ! Il nous faut bien trouver la
chaude protection des ailes de l’oiseau ou de la poule, et la force dure et
résistante du bouclier et de l’armure.
Posons la question : qui est protégé ?
Relisons le verset premier ; je vous le donne dans une autre version : « assis
dans la retraite secrète du Très-Haut, il est logé à l’ombre du Tout-Puissant ».
Cette personne est donc dans une relation personnelle, proche et étroite avec
Dieu. Il vit dans la dépendance immédiate du Très-Haut : sa « retraite secrète »
n’est pas un lieu commun ; son ombre, c’est lui-même ! Le psaume 31
aux versets 20 et 21 décrit le privilège des craignants Dieu. « …Ses fidèles sont
toujours sous sa garde » (Psaumes 37:28).
Je pense que l’une des meilleures traductions de cette réalité dans la nouvelle
alliance se trouve en Colossiens 3:3. Mais « en Dieu » est encore
mieux que « près de Dieu » ! Comment peut-on être en Dieu ? En étant « avec
Christ » !
Allons en 1 Pierre 2:25 : « retourner » renvoie à cette démarche
de conversion/repentance indispensable au salut, salut présenté ici sous l’angle
de la protection spirituelle qu’il apporte. Christ est le berger et le gardien
de nos âmes. Retourner à Lui, c’est vivre une vraie protection spirituelle.
N’est-il pas le Chef suprême de l’église ? Dieu n’a-t-il pas tout mis sous Ses
pieds ? N’a t-Il pas été élevé au-dessus de toute autorité, toute domination,
toute dignité et tout nom qui peut être nommé ? Par la victoire de la croix, n’a
t-Il pas obtenu une rédemption éternelle ? Repassez dans votre cœur l’expression
« …votre vie est cachée avec Christ en Dieu »et, sans nous payer de mots qui
n’effraient pas l’adversaire, assurons nos cœurs dans le Christ Jésus.
Bien sûr, la confrontation entre Jésus et le diable au désert montre qu’il y
a une manière dangereuse d’utiliser les promesses du Psaume 91 :
ce sont bien les versets 11 et 12 que le diable cite à l’appui de sa tentation.
Isoler ces mots de la condition d’humilité et d’obéissance à laquelle tout est
subordonné, c’est se fourvoyer. Jésus lui, cite aussi les Ecritures, mais avec
la volonté arrêtée d’obéir au Père ; que peut le diable dans un tel cas ? Rien.
Je termine en lisant le Psaume 124. « Sans l’Eternel qui nous
protégea… ».