Huile, mouchettes et vases à cendre…

Pascal COLLET
8 novembre 2009

Huile, mouchettes et vases à cendre…

Nous lisons tout d’abord dans le livre de l’Exode, au chapitre 25, les versets 31 à 40. Puis, dans le livre du Lévitique, au chapitre 24, les quatre premiers versets.

il est donc question du chandelier fait d’or pur, consistant en une branche verticale centrale, et six branches qui sortent de la branche centrale, trois de chaque côté, avec à leur extrémité une lampe. Dans le lieu saint du tabernacle, sa fonction était d’éclairer ; à sa lumière, les sacrificateurs servaient et adoraient Dieu dans le sanctuaire.

Pour entretenir les lampes, Dieu avait prévu l’huile d’olives pure. Cette huile est bien sûr une image du Saint Esprit. Dieu avait aussi prévu pour l’entretien les mouchettes et les vases à cendres : il fallait raccourcir la mèche et évacuer les cendres afin que les lampes brillent continuellement.

Lisons maintenant dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre premier, les versets 10 à 20. Saisi par l’Esprit au jour du Seigneur, Jean a une vision du Christ glorieux, vêtu de la tunique du souverain sacrificateur, et qui marche au milieu des sept chandeliers. Ces sept chandeliers sont les églises locales concernées par les messages du Seigneur. Il est d’abord particulièrement réconfortant de penser qu’en cette fin de Ier siècle, rempli de ténèbres, d’idolâtrie, de persécutions et de souffrances, alors que ses églises auraient pu se lamenter de leur petitesse selon les critères humains, LUI, le Seigneur, était au milieu d’elles!

En lisant cette scène du Christ au milieu des sept chandeliers, et en poursuivant la lecture des chapitres suivants, il devient évident que le Seigneur était comme le grand prêtre qui entretenait les lampes pour qu’elles brillent continuellement. Aujourd’hui encore il utilise Ses mouchettes et Ses vases à cendres non pour éteindre, mais pour purifier. Le voilà devant le chandelier  d’Éphèse : bien des choses avaient altéré le premier amour, il fallait donc que le grand prêtre s’occupe de cette lampe. Puis c’est le chandelier de Smyrne : situation tout à fait différente : la tempête de la persécution soufflait fort, avec les souffrances afférentes, mais le grand prêtre dit ce qu’il faut pour que la flamme demeure vive. Le voilà devant le chandelier d’or de Pergame, pour rappeler qu’il est une doctrine qui est selon la piété, hier comme aujourd’hui. Puis c’est Thyatire : cette assemblée avait besoin des mouchettes et des vases à cendres du grand prêtre pour que soit réglé le problème de la femme Jézabel qu’on avait laissée dispenser un enseignement malsain. Le chandelier de Sardes n’était plus qu’un lumignon : sous l’apparence de la vie, la mort progressait. Le Seigneur est maintenant devant le chandelier d’or de Philadelphie, encourageant cette église pour que la lampe continue à briller. Puis c’est enfin le chandelier d’or de Laodicée, qui avait bien besoin de l’entretien du grand prêtre. Comme le texte du Lévitique le disait, il arrangera les lampes sur le chandelier pour qu’elles brûlent continuellement devant l’Eternel.

Deux choses allaient et vont ensemble : l’huile et l’entretien. Ces choses sont liées ensemble. La vie chrétienne est une vie par, dans et selon l’Esprit Saint ; le grand prêtre vient avec l’huile. Mais il faut aussi entretenir la vie spirituelle, enlever tout ce qui amoindrirait la flamme ; le grand prêtre vient avec Ses mouchettes et Ses vases à cendres. Et nous avons les messages divins aux églises, ses paroles agissant comme les mouchettes et les vases à cendre. Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 16 et aux verset 14, Jésus annonce le ministère futur du Saint Esprit de cette manière : « Il  me glorifira, parce qu’Il prendra de ce qui est à Moi, et vous l’annoncera. » Nous avons raison de croire que ce verset annonce une communication des choses d’en haut à nos vies, plus exactement une communication de ce qui appartient au Fils et au Père. Mais je remarque que Jésus parle d’une annonce du Saint Esprit. La communication consiste donc d’abord en une annonce ! Si celle-ci est reçue, alors la communication s’opère et nous sommes enrichis des biens célestes. Ceci nous ramène à la Parole de Dieu, comme pour les églises d’Asie mineure auxquelles il était bien recommandé d’écouter ce que l’Esprit leur disait. Voyons  le Seigneur agir ainsi aujourd’hui. Voyez Le agir ainsi dans la dernière lecture personnelle de la Bible que vous avez écartée parce qu’elle vous gênait. Voyez-le agir ainsi dans la dernière prédication dans laquelle vous en avez pris et vous en avez laissé. Le Seigneur ne vient-Il pas de nouveauS au devant de nous avec ses mouchettes et Ses vases à cendres, ainsi que Son huile ?

Dans l’Évangile de Mathieu au chapitre 12 et au verset 20, Jésus dit une parole d’Esaïe le prophète : « Il n’éteindra point le lumignon qui fume… » nous avons là une promesse qui peut nous encourager ce matin, mais permettez-moi de vous interroger pour conclure : comment peut-on comprendre que le Seigneur arrangeant la lampe du lumignon fumant depuis des semaines ou des mois, celui-ci demeure encore un lumignon fumant ? Les mouchettes, les vases à cendres du Seigneur sont efficaces. Son huile est fraîche et pure. Alors ? Entendons encore l’annonce de l’Esprit, et laissons le Seigneur arranger nos lampes.