Pascal COLLET
Nous lisons dans l’Évangile selon Matthieu, au chapitre cinq, le verset neuf.
Avant d’aller plus loin, il faut poser une limite biblique à l’effort visant à procurer la paix. Cette limite est indiquée dans l’épître aux Romains, au chapitre 12 et au verset 18. Puisque nous sommes dans un thème qui concerne les relations humaines, il est donc possible que la paix ne dépende pas de nous bien que nous la désirions ! C’est avec réalisme que la Bible dit que si un homme sage conteste avec un insensé, il aura beau se fâcher ou rire, la paix n’aura pas lieu. ( Prov 29/9). Il y a donc des personnes incurables, non en fonction de leur fautes qui, toutes peuvent être effacées par le précieux sang de Jésus, mais en fonction de leur mentalité. Nous pouvons penser à certains contemporains de Jésus qui, voyant le style de vie de Jean-Baptiste ont dit de lui qu’il avait un démon, et qui ensuite, voyant le style de vie de Jésus disaient qu’il était un mangeur et un buveur. ( Mat 11/18-19). Leur mentalité était telle que personne ne trouvait grâce à leurs yeux…
Nous pouvons encore penser à ces personnes auxquelles le psalmiste fait écho lorsqu’il écrit qu’il est pour la paix ; mais que dès qu’il parle, ils sont pour la guerre. ( Ps 120/7). Nous nous souvenons que c’est la sagesse d’en haut qui est pacifique et conciliante c’est-à-dire docile, facile à persuader. Donc, une paix souhaitée en obéissance à la Bible et hélas impossible à réaliser ne doit pas peser sur la conscience de celui qui veut la procurer.
« Si toi aussi… tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix… ». Ainsi parlait Jésus sur Jérusalem. Nous avons donc avant tout besoin de connaître les conditions de la paix.
À plusieurs reprises dans les Écritures, Dieu est désigné comme « le Dieu de paix ». Les conditions d’un cœur en paix sont donc à chercher dans Ses voies.Ceci nous mène à la lecture du texte qui se trouve dans la deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre cinq, le début du verset 18. L’absence de paix dans le cœur humain est d’abord vue comme l’absence d’une relation vraie avec Dieu. C’est ce problème qu’il faut traiter prioritairement. Or, Dieu, pourtant gravement offensé par l’être humain a pris l’initiative de renouer cette relation sur la seule base efficace : la croix. Elle est efficace pour Dieu puisque nos péchés y ont été expiés par Jésus qu’Il a ressuscité ; elle est efficace quand au mal qui peut être pardonné et vaincu par son moyen ; elle est donc aussi efficace pour la conscience humaine qui n’a besoin de rien de moins que de l’assurance que, marchant dans la lumière, le sang de Jésus est suffisant purifié nos cœurs de toute iniquité. Lisons le texte qui se trouve dans l’épître aux Colossiens, au chapitre premier, les versets 20 et 21. Et ajoutons celui qui se trouve dans l’épître aux Romains, au chapitre cinq, le verset premier.
Reprenons maintenant notre lecture au chapitre cinq de la deuxième épître aux Corinthiens, et poursuivons la avec les versets 19 et 20. D’abord donc réconciliés avec Dieu pour goûter à sa paix, puis ensuite, devenant Ses ambassadeurs pour procurer la paix à d’autres. Le disciple témoin est comme l’expression du trop-plein d’amour de Dieu puisque le texte dit : «… comme si Dieu exhortait par nous ». Pour cette belle tâche, le disciple mais à ses pieds les chaussures représentant le zèle que donne l’Évangile de paix ( Ep 6/15). Et à ce titre, il fait partie de ceux qui procurent la paix. L’apôtre Jacques a une façon étrange de présenter cette belle œuvre au chapitre cinq de son épître et au verset 20. C’est Jésus qui sauve et qui ôte (ce qui est mieux que couvrir) les péchés. Mais ici, pour souligner le rôle du disciple/ témoin, c’est à lui que ces œuvres sont attribuées.
Procurer la paix a aussi à voir avec les inquiétudes du prochain, ses épreuves, ses torts, ses dispositions de cœur, et aussi nos propres relations avec notre prochain. C’est donc un vaste domaine ! Outre ce qui vient d’être dit plus haut, il est évident qu’il faut être soi-même paisible pour pouvoir procurer la paix. Partageons ensemble une dernière salve de versets bibliques en allant tout d’abord dans le livre des Proverbes, au chapitre premier, le verset 33. L’écoute de Dieu forme le cœur : elle permet à Dieu d’agir d’abord en nous pour nous transformer et nous rendre paisibles. Cette œuvre de Dieu est indispensable. Lisons-en les effets au Psaume 131, les deux premiers versets, puis dans la première épître de Pierre, au chapitre trois, le verset quatre, et enfin, dans l’épître aux Hébreux, au chapitre 12 et au verset 11. J’ajouterai en relation avec nos études bibliques du jeudi soir les paroles de Paul qui nous rappelle que l’affection de l’Esprit, c’est la vie et la paix. (Rom 8/6). Ni l’une ni l’autre ne se trouvent dans l’affection de la chair et la pratique de ses œuvres.
Heureux ceux qui procurent la paix !