être de la vérité.

Pascal COLLET
31 mai 2015

être de la vérité.

Nous lisons dans l’Évangile de Jean, au chapitre 18, le verset  37.

Jésus est donc Roi ; quels sont les sujets de son royaume ? Ce sont ceux qui  sont de la vérité et qui écoutent sa voix. Donc un lien spécial rattache le disciple de Jésus à Jésus : la vérité. C’est sur ce terrain que nous pouvons Le rejoindre : être de la vérité. Il faut comparer cette parole à celle donnée par Jésus au chapitre huit, et aux versets 43 et 44. Là, nous avons des croyants qui ne peuvent écouter la parole de Jésus, pourquoi ? Leur inspirateur est le diable, dont il est dit qu’il ne se tient pas dans la vérité, qu’il n’y a pas de vérité en lui, qu’il exprime son propre fonds quand il  ment, qu’il est menteur et père du mensonge.

Un libre-penseur  croisait le chanoine Kir; il l’interpella : « si ne met jamais les pieds dans votre église, c’est qu’elle est pleine d’hypocrites ». « Oh, lui répondit le chanoine, ne vous inquiétez pas pour ça. Venez donc : nous nous serrerons  ». L’homme de la religion connaissait certainement le cœur humain pour faire cette réponse caustique, indiquant que comme les gamins le disent quelquefois : c’est celui qui le dit qui l’est ! Or, je vais énoncer au contraire qu’il n’y a pas plus bel hommage rendu sur terre à la vérité que dans l’église véritable de Jésus-Christ.  Je précise bien : l’église véritable de Jésus-Christ.

Tout d’abord une précision : « être de la vérité » concerne bien sûr d’abord la Parole de Dieu qui est la vérité, mais aussi le fait  qu’à son contact nous devenons vrais. Ajoutons quelques textes à votre lecture : 1 Cor 5/8; Eph 5/9; 2 Jean 4; 3 Jean 3-4. Ce dernier témoignage est comme le reflet du cœur de Dieu, et de l’attachement qui est le sien à la vérité.  L’un des mots qui caractérise le mieux la vie de l’église fidèle, n’est-il pas le mot authenticité ? Pas de dissimulation, de double jeu, de masque mis selon les endroits et les temps. « Tel que je suis… » ce cantique a fait ses preuves et son message est toujours d’actualité. C’est comme cela au commencement avec le Seigneur :  souvent, après tant d’efforts pour cacher le mal, l’enfouir, le nier, le minimiser, « charger » le prochain, nous avons enfin trouvé la liberté d’aller à quelqu’un pour ce que nous étions, quelqu’un qui ne tirerait pas profit de cet aveu, quelqu’un qui ne dénigre pas, quelqu’un qui est à la fois juste et aimant : Jésus. Mais les paroles de ce cantique sont vraies pour toute la vie chrétienne qui suit ce commencement. Il y a certes du travail à faire : nous commençons à marcher avec Dieu alors que tant de choses nous différencient de Lui. Il  commence donc une œuvre de transformation, et pour ce faire, il place devant nos cœurs des repères intangibles. Par exemple des textes comme ceux-ci : 1 Jean 3/18-19; 2/4.

Qui peut dire qu’il n’a jamais eu de levain à ôter dans sa vie  ?  Aussi, nous l’ôtons. C’est ainsi que l’église tressaille de joie en Jésus, et aussi elle soupire ; elle s’affermit en Jésus et aussi elle a faim et soif de justice. Elle les corrigeable, accessible à la répréhension, elle va au miroir divin, elle lutte  et en Jésus-Christ ell apprend à triompher, elle connaît le brisement de ce qui est naturel pour faire place à ce qui est surnaturel.

Sur cette terre, où y a-t-il une confession des fautes ? Dans l’église véritable, ou dans le lieu secret des disciples de Jésus. Où les torts subis sont-ils couverts, et ceux faits au prochain sont-ils mis en lumière ? Dans l’église de Jésus-Christ. Où peut-on voir une scène comme celle relatée dans l’épître aux Galates,, au chapitre deux et au verset 14, et noter que Pierre bien que repris publiquement par Paul appellera ce dernier dans sa seconde épître : « notre bien-aimé frère Paul » ?  Où une communauté se laisse diriger par la tristesse selon Dieu au point de se repentir et que cette repentance change l’atmosphère spirituelle et les cœurs ? ( 2 Cor 7/11). Où encore trouve-t-on des hommes et des femmes qui prient, demandent grâce, veulent progresser, et choisissent Jésus-Christ comme leurs référence ? Voilà donc  l’église véritable  et son lien si particulier avec Jésus, dans la vérité.

J’ajouterai encore ceci : voudrions nous impressionner ?  En mettre plein la vue ? Aimerions-nous les superlatifs ? Avancerions-nous masqués ? Serions-nous en quête de popularité ? Userions nous de paroles flatteuses ? Le message serait-il falsifié pour ne gêner personne ? L’église fidèle ne connaît pas ces dispositions, qui sont toujours des ouvertures vers l’hypocrisie.

L’accusation d’hypocrisie est donc à manier avec prudence. Qu’elle soit une caractéristique de la vie religieuse, hélas, nul ne peut en douter. Mais l’église véritable est aux antipodes de cela.

 

À vous qui avez formulé cette accusation, semblable au libre-penseur cité tout à l’heure : amis chrétiens, est-ce là le lien qui vous retient à Jésus ? Pourquoi avez-vous besoin de scruter ? De soupçonner ? D’imaginer ? Pourquoi voulez-vous ignorer que l’autre a aussi son lieu secret et que même s’il est en tort, il peut s’y être humilié devant Dieu ? Tout dans votre vie est-il loyal, pour qu’on puisse évidemment dire : il est de la vérité ?

À vous amis non chrétiens : que cachez-vous ? Quel est votre part sombre ? Pourquoi donc faire alliance avec le mensonge et la dissimulation ?  Quel fruit espérez-vous d’une telle alliance ?

Quiconque est de la vérité dit Jésus, écoute ma voix.