Pascal COLLET
Discerner : mettre à l’épreuve !
Lectures : Mathieu 7:15 / 24:4. 1 Timothée 4:1-2 ; 1 Jean 4:1 ;
« éprouvez… », ce terme était employé dans la métallurgie pour désigner le
test appliqué aux métaux afin d’en déterminer la pureté et la valeur. A ce
titre, nous possédons avec la Bible un livre pur : Psaumes 119:140.
Discerner, c’est ôter au mal sa capacité de nuisance : « En vain jette-t-on le
filet devant les yeux de tout ce qui a des ailes… ».
Nous sommes donc invités à mettre à l’épreuve, avec sagesse, modération,
justice, mais sans faiblesse, la qualité de l’enseignement entendu ou lu, ainsi
que l’expérience.
Je vous propose d’établir quelques pistes de réflexion dans ce sens, et vous
invite à « la mise à l’épreuve » suivante : cette doctrine, cette voie, cette
nouveauté, cette « révélation », cette expérience ont-elles modifiées en bien
mon attitude dans les domaines suivants :
1-Ma relation avec le Seigneur
2-Mon attitude à l’égard de la Parole de Dieu
3-Ma nature égocentrique
4-Mon attitude envers le monde, le péché
5-Ma relation avec l’église
1-Nous ne parlons pas ici de sensations. Après tout, une religieuse à genoux
devant une statue de la vierge dans un état contemplatif connaît une sensation
« spirituelle », et vis une expérience religieuse sincère. Non, nous évoquons
ici le fait de connaître Dieu tel qu’Il est (et non tel que nous l’imaginons),
de l’aimer en vérité, de lui faire confiance, de le craindre ( chose de moins
en moins fréquente). Il faut aussi mentionner la place que nous Lui donnons
(« …afin d’être en tout le premier… »). Ces faits, bien que pas toujours
« palpables », sont néanmoins objectifs, et nous mettent à l’abri de la
recherche d’effets émotionnels pour vivre notre spiritualité.
2-Cette Bible, nous attire-t-elle ?
En usons nous pour tout examiner par elle ? Juge-t-elle nos pensées et nos
sentiments (Hébreux 4:12), et non le contraire ? Sommes nous
obligés, pour justifier tel ou tel aspect de notre foi d’en tordre le sens ?
Quelle est son autorité sur nos vies, et quelle est son œuvre dans nos vies ?
3-Lisons Galates 5:17 et Romains 8:5 / 7. Le
Saint Esprit se reconnaît en ce qu’Il détrône la chair. Rien de ce qui vient de
Dieu ne peut nourrir l’orgueil, la vanité, la propre justice ou un vain
contentement. Sommes nous dirigés par ce qui nous plait ? y compris dans
« l’adoration » et service ?
4-En ce qui concerne le monde, rappelons nous les paroles de Jean : 1 Jean 2:15-16.
Tout esprit qui tolère un compromis avec le monde ne peut être le Saint Esprit.
Pouvons nous dire comme Paul : « …le monde est crucifié pour moi… ».
Et le péché ? Là encore, l’action de Dieu est claire : elle vise à nous
détourner du péché, et cette action se met en marche dés la conversion à Dieu
par la conviction de péché.
Tout ce qui rend la sainteté attrayante et le péché intolérable est
certainement de Dieu.
5-Cette expérience, cet enseignement, nous conduiraient-ils à nous éloigner
de L’église ? Nourriraient-ils un esprit supérieur, amer, critique ? Comment
peut-on comprendre que tant de « nouveautés » produisent des paroles qu’on ne
devrait pas entendre, ou rendent moins charitables ? Comme le disait un homme
de Dieu : « Par-dessus toutes choses, la contemplation et l’adoration de Dieu
font que l’âme semble plus petite à ses propres yeux, et la remplissent plutôt
d’une crainte révérencielle et d’une vrais humilité avec beaucoup de charité
pour ses semblables en Christ ». lire aussi 1 Jean 3:18 / 5:1.
Osez utiliser ces « points test » pour éprouver toute chose !