Pascal COLLET
Discerner : oui, mais comment ?
Faisons notre la prière de Salomon en 1 Rois 3:9.
Un exemple pertinent de l’importance du discernement, et de son exercice
nous est donné en Néhémie 6:10-14.
Le plan de Dieu est en marche : la muraille de Jérusalem va être reconstruite,
et c’est Néhémie qui est l’homme choisi par Dieu pour impulser ce gigantesque
travail qui n’est pas sans déclancher de l’opposition, bien évidemment !
Celle-ci viendra principalement de Sanballat et Tobija (2:10). Colère, mépris,
complot pour attaquer les reconstructeurs, ruse, et puis, l’idée de soudoyer un
prophète pour amener Néhémie à la faute et ainsi le discréditer.
Comprenons bien la scène : ignorant tout de ce qui se trame dans l’ombre,
Néhémie rencontre Schemaeja le prophète. Il s’entend prévenir qu’il est menacé
de mort par ses ennemis, en conséquence de quoi le prophète lui propose de se
réfugier au milieu du temple. Seuls, les sacrificateurs avaient le droit
d’entrer dans le lieu saint, et cela, Néhémie le savait, d’où son
« discernement » : « Et je reconnus que ce n’était pas Dieu qui l’envoyait… »
-Pour discerner, il nous faut donc connaître les Ecritures.
Le chrétien a un riche rapport avec elles : la Bible est le pain qui nourrit,
la lumière, elle regorge d’encouragements, mais elle offre aussi la garantie de
préservation par le discernement. Encore faut-il la lire assidûment, la
méditer, la mémoriser, la cacher dans notre cœur !
De Jésus on disait ; « Comment connaît-il les Ecritures… »
L’église première se caractérisait par l’étude biblique :
Actes 2:42 ; 17:11 ; 18:24 et 28…
Il nous faut nous recentrer sur l’essentiel ! Les vents de doctrine, les
courants, les autres évangiles, les fausses doctrines prospèrent sur le
terreau de la négligence et de la méconnaissance de la Parole de Dieu.
-Mais cela ne suffit pas ! Lisons Jean 5:39 (par exemple) pour
nous en convaincre. Il manquait à ces croyants « sondeurs » ce que Jésus
indiquera un peu plus loin : Jean 7/17a « Si quelqu’un veut faire la volonté de
Dieu, il connaîtra… ». Cette disposition est un préalable à toute l’œuvre
divine. Elle touche à la volonté propre, mauvaise en elle-même, mais aussi
porte ouverte à l’égarement, la tromperie, la confusion, la fausse connaissance
(rappelons nous Jacques 1:22).
Nous sommes maintenant dans le temps annoncé par Paul en
2 Timothée 4:3-4 et ce sont bien effectivement « les propres
désirs » qui l’emportent chez un grand nombre de chrétiens, avec pour
conséquence, des montages ingénieux, astucieux, habiles mais faux aux yeux de
Dieu !
« …il connaîtra… » a dit Jésus. Comparons avec Jean 6:45a
« …enseignés de Dieu… », et non pas « sur » Dieu ! Cet enseignement de Dieu
qui nécessite un cœur offert et brisé ne peut en aucun cas correspondre à celui
pourtant donné par les docteurs de 2 Timothée 4:3 !
Ainsi donc, les dispositions « secrètes » du coeur peuvent tout fausser ;
« Celui dont le cœur s’égare (même si il lit la Bible !) se rassasie de ses
voies (et non de celles de Dieu !).
Lisons, méditons, assistons aux réunions d’étude biblique, en veillant
intensément sur notre cœur pour connaître et discerner.