Pascal COLLET
Nous lisons dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre trois,et au verset 19.
Il y a donc une part de correction/ répréhension dans le ministère céleste de Jésus maintenant. C’est aussi une preuve d’amour : «… Je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. » Cet amour est même une forme d’amour supérieur, car la répréhension coûte à celui qui la pratique : cette relation subsistera-t-elle ? Cette amitié perdurera-t-elle ?
Avant même d’aller plus loin, il est nécessaire de déjà bien examiner notre coeur : ne serait-il pas atteint par cette démangeaison d’entendre des choses agréables annoncées à l’avance par le Saint Esprit ? Et derrière cette démangeaison, la place du moi qui rechercherai ces choses agréables. Des personnes, y compris chrétiennes ne supportant pas l’a répréhension spirituelle et fraternelle provoquent des tensions ou quittent une assemblée.Nous avons tout à l’heure entendu le Christ céleste, rejoignons maintenant le Christ terrestre dans l’Évangile de Marc au chapitre 11 et au verset 18. Non seulement Jésus purifie le temple, mais Il enseigne là-dessus en se basant sur les Ecritures. Sa doctrine frappe donc les coeurs : il est évident qu’elle est juste, vraie, de Dieu. Et pourtant, des croyants en Dieu veulent le faire périr ! Il n’y a pas d’autre alternative que la suivante : la repentance ou l’endurcissement. Chez ces croyants, les passions l’emportent, et pourtant la doctrine de Jésus est vraie ! La colère les submerge, et pourtant la doctrine de Jésus est vraie ! Outre tout ce que cette scène montre sur l’état réel des coeurs des croyants, et donc leurs vrais besoins, nous touchons qu’il y a un manque flagrant en eux : ils manquent d’intelligence.
Lisons maintenant dans le livre des Proverbes au chapitre neuf, et les versets sept et huit. Le moqueur se moque, insulte, outrage car il n’accepte pas la réprimande. Le sage, notez bien : le sage, non seulement accepte la répréhension, mais aime en retour! Ces croyants en Dieu manquaient donc totalement de sagesse ! Or, le choix que l’être humain fait d’écouter ou non la répréhension spirituelle le transforme, et par conséquent infléchit son destin.
Arrêtons-nous sur la répréhension en rapport avec l’intelligence.
La répréhension, c’est une observation faite sur une faute commise. Ce n’est donc pas une agression, encore moins une condamnation. Comment peut-on réagir à la répréhension spirituelle comme s’il s’agissait d’une agression délibérée ? Comment peut-on se tromper à ce point ? Le but de la répréhension n’est-t-il pas de devenir meilleur ? Oh, comme l’orgueil nous tend des pièges ! La Bible dit que celui qui écoute la réprimande acquiert l’intelligence.
Quand il explique son attitude à l’égard de Pierre à Antioche, Paul écrit que Pierre était « répréhensible » (Galates 2/11). Qui ici n’est pas, ne sera pas, en aucune manière répréhensible ? C’est une preuve d’intelligence que de le reconnaître !
En Proverbe chapitre 15 verset 32, il est écrit que celui qui rejette la correction méprise son âme. C’est en effet mépriser son âme que de la priver du bon fruit d’une répréhension inspirée, de laquelle découlera quelque chose de positif. C’est la raison pour laquelle, comme il est écrit dans l’épître aux Hébreux,nous ne devons pas perdre courage devant la répréhension. Certes, elle produit d’abord de la tristesse ce qui est bien normal. Mais n’oublions pas qu’elle est toujours une preuve d’amour, et que cette démarche a pour vocation de produire un changement, une rectification, une victoire spirituelle.
Lisons maintenant dans l’Évangile de Matthieu, au chapitre 18 et au verset 15. Je n’aborderai pas ici le thème de la discipline dans l’église, mais je souhaite rappeler qu’il ne s’agit pas ici de soupçons ou d’idées, mais d’un fait établi, et de la manière de le traiter. La répréhension fraternelle ouvre la voie à la repentance qui est un changement de pensée, car elle met l’offense en lumière. C’est donc une bénédiction.
Enfin, lisons au Psaume 141, le verset cinq. Il est question ici de l’huile, mais d’une manière différente des autres textes, ce qui fait que ce texte est beaucoup moins cité que les autres textes des Psaumes où il est question de l’huile. Le Psaume 23 nous parle de l’huile bienfaisante du berger sur la tête des brebis ; un autre parle d’une huile de joie ; un autre d’une huile fraîche ; un autre de l’huile précieuse. Nous voyons dans cette huile une image du Saint Esprit. Il en est donc de même dans ce texte ! Ce que ce texte dit, c’est que la justice est toujours bienfaisante pour le coeur droit, et que la correction spirituelle est liée avec notre expérience de l’onction de l’Esprit. La répréhension, la correction m’amèneront au pied du Maître avec un coeur droit, honnete, soupirant après Lui, et ceci sera de l’huile sur ma tête. Voulons-nous nous priver de l’onction de l’Esprit ? Laissons l’orgueil nous amener à réagir. Ayons de nous-mêmes une si haute opinion que nous deviendrons inaccessibles à la correction. Maintenons en nous ce qui devrait mourir. Sortons les flèche de nos carquois et adressons les à celui qui a eu l’outrecuidance de nous corriger. Nous sommes sûrs qu’il n’y aura plus d’huile sur notre tête !
Entendons-Le encore : « je reprends et je corrige tout ceux que j’aime. » Parce que je désire être transformé en core, je suis ouvert à la correction spirituelle qui est une bénédiction.