Culte 23-11-2008

Pascal COLLET
23 novembre 2008

Culte 23-11-2008



Lecture : Jérémie 33:1-3 « …des choses cachées que tu ne connais pas… »

Nous aurions tord de prendre ce texte comme un encouragement à chercher des
« révélations » dépassant la Révélation.

Deutéronome 29:29 : à nous de prendre connaissance de ce qui nous est
accessible : la Bible. Force est de constater que Dieu a « caché » certaines
choses, puisqu’elles ne sont pas écrites. Ne cherchons pas à percer ces
silences : ayons foi en la Révélation ; tout ce dont nous avons besoin y est.
D’autre part, les « choses cachées » ne sont pas l’équivalent chrétiens des arts
divinatoires !

Que représentaient donc ces « choses cachées » pour Jérémie ? Plus exactement,
qu’avait-il vu, que verrait-il ?
Sa vocation datant de la 13éme année du règne du roi pieux Josias, il vit dans
le temple pourtant purifié (avec le culte restauré), la superficialité des
croyants de l’époque. Il vit l’endurcissement causé par la non prise en compte
de la Parole de Dieu. Cet endurcissement provoquera de l’animosité contre le
prophète ; il vit la prison, la boue d’une citerne dans laquelle il enfonça.
Il vit l’impact des faux prophètes, les complots et les menaces contre lui.
Il vit la première victoire de Nébucadnetsar contre Jérusalem, le rapt des
ustensiles du temple, l’exil de jeunes hébreux dont Daniel. Il vit les iniques
triompher. Il vit les souffrances innommables du siège de Jérusalem, ces jours
terribles de détresse décrits dans Lamentations 4:4-5/9-10,
puis la chute de la ville, le temple brûlé, les murailles démolies, les objets
précieux détruits, l’exil des Judéens à Babylone.
Saisissons mieux la portée des paroles en Lamentations 3:1a « Je suis
l’homme qui a vu la misère, sous la verge de Sa fureur… »
Je repose maintenant la question : que sont ces « choses cachées » que Jérémie ne
connaissait pas ? Lisons Daniel 9:2 ; ce texte annonce quelque chose
d’inouï : le retour des exilés après la publication du décret de Cyrus, voir
aussi Esdras 1:1-3. (notons que presque 2 siècles avant, Esaïe parlait de
« …Cyrus mon berger… » et Dieu l’appelait « …mon Oint… ».
Ces choses cachées, inimaginables étaient donc les bénédictions encore à venir
pour Israël dans sa restauration.
Que pouvons-nous en tirer pour nous ?
Premièrement, l’histoire, notre histoire, n’est pas finie. Il y a ce que nous
voyons ou avons vu, mais il est possible que nous ne terminions pas sur ce que
nous voyons maintenant.
Ainsi, la main qui blesse est aussi la main qui guérit ; à l’épreuve de la foi
peur succéder le triomphe de la foi ; semer avec larmes laissera place à
moissonner avec allégresse ; il y a un temps ou Dieu résiste, un temps ou Il
fait grâce ; il y a un temps pour chercher Dieu, et un temps pour le trouver ;
il y a un temps ou Dieu se cache, un temps ou Il se révèle.
Deuxièmement, la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’homme ne
s’excluent jamais dans les Ecritures, voir Jérémie 18:1-4 et 19:10-11.
L’être humain a toujours la possibilité de se repentir, ce qui lui donne souvent
l’occasion de vivre des « choses cachées ».
Enfin, comme le prophète y était invité, invoquons Dieu, et apprenons à
L’écouter.