Pascal COLLET
Nous poursuivons ce matin le thème abordé depuis quelque temps lors de nos réunions d’études bibliques, et nous allons dans l’épître aux Romains, au chapitre huit, les versets deux à quatre. La chair rend donc la loi de Dieu sans force : dans ce combat, la chair sera le plus souvent victorieuse. Mais Jésus a paru, il est mort sur la croix, notre vieil homme (notre chair) y a également été crucifié, et non seulement cela, mais par la croix, les disciples de Jésus sont mis à mort en ce qui concerne la loi. Lisons cela dans l’épître aux Romains, au chapitre sept, les versets quatre et six. Je voudrais souligner ce matin que le disciple qui apprend à marcher selon le Saint Esprit, non seulement accompli ce que demande la loi comme nous l’avons lu dans le premier texte, mais vit même beaucoup mieux et fait même beaucoup plus que la justice de la loi.
Les premiers commandements donnés par Dieu à Moïse s’intéressent à la relation entre l’être humain et Dieu. C’est ainsi qu’il est spécifié que l’être humain ne doit pas avoir d’autres dieux, qu’il ne doit pas se faire d’idole, et qu’il ne doit pas prendre le nom de Dieu en vain. Ces choses sont vraies et demeures établies, mais celui qui marche selon l’Esprit va plus loin que cela. Lisons-le dans l’épître aux Philippiens, au chapitre trois et au verset trois. Nous avons ici les disciples de Jésus qui rendent un culte à Dieu, par le Saint Esprit, en Jésus-Christ. Ce n’est pas simplement quelque chose de négatif qui n’est pas fait, mais c’est quelque chose de positif qui est accompli pour Dieu. L’église de Jésus-Christ est ce peuple acquis afin d’annoncer les vertus de Dieu, c’est-à-dire Ses excellences, Ses perfections, Ses qualités éminentes. C’est ce qui s’est passé et qui a provoqué l’étonnement et l’incompréhension des pèlerins juifs à Jérusalem à la Pentecôte, lorsqu’ils ont entendu les 120 remplis du Saint Esprit dire les merveilles de Dieu (Act 2/11). Quelle haute proclamation des excellences de Dieu ! Et parce que le culte rendu à Dieu ne se réduit pas aux seules paroles, les vies rachetées par Jésus témoignent de multiples façons de la valeur de Dieu. Le disciple apprend à aimer Dieu de façon désintéressée, pour Lui-même et non pour ses dons. L’Esprit qui a amené Jésus à s’offrir à Dieu ( Héb 9/14) est le Saint Esprit,, et c’est encore Lui qui fait des disciples de Jésus des offrandes à Dieu aujourd’hui, par une réelle consécration. Un cœur entier, recueillant la Parole de Dieu, ayant soif de vivre pour Lui, pour sa gloire est le témoignage normal de celui qui marche par où selon le Saint Esprit.
La loi de Dieu nous demande de ne pas le déshonorer, mais la marche selon l’Esprit nous permet de l’honorer : c’est bien plus !
La deuxième partie des commandements traite des relations avec le prochain. Arrêtons-nous brièvement sur quelques-uns de ces commandements.
Tu ne commettras pas d’adultère ( Ex 20/14). Ceci est établi dans le temps. Mais le nouveau testament offre une perspective qui va plus loin que le péché non commis, puisqu’il propose la réalité d’un couple non seulement valide, mais aussi heureux, chacun des conjoints apprenant pour sa part à marcher selon l’Esprit, et contribuant ainsi au bonheur de son prochain, en Jésus-Christ. Certes, la vie de couple n’est pas un conte de fées : des situations concrètes amèneront la manifestation d’un comportement dirigé par le Saint Esprit. La patience, le support, la douceur, la maîtrise de soi, le pardon demandé et accordé… sont autant de réalités issues de la vie du Saint Esprit. Un couple vivant la réalité d’Ephésiens 5/22 à 33, ou celle de 1 Pierre 3/4 à 7 se trouve bien dans la ligne indiquée par la loi, mais vit par le Saint Esprit plus et mieux que ce que la loi demande.
Tu ne déroberas pas ( Ex 20/15). Mais là encore, la marche selon l’Esprit va plus loin : ne pas causer de tort à son prochain est une chose, lui faire du bien est assurément plus que de ne pas lui causer de tort. Lisons maintenant dans l’épître aux Ephésiens, au chapitre quatre et au verset 28. Le disciple est donc quelqu’un de sagement généreux : sagement, car il faut réfléchir au bien réel du prochain afin de ne pas se tromper. Généreux dans son affection, son temps, ses ressources. Lisons aussi le texte qui se trouve en 1 Timothée 6/18. Non seulement la marche selon l’Esprit nous amène à ne pas voler, non seulement elle nous amène à donner si nous le pouvons, mais elle fait plus encore car par elle se trouve réalisée cette étrange parole qui dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ( Act 20/35) !
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain ( Ex 20/16). Comme en écho, lisons le texte qui se trouve dans l’épître aux Ephésiens, au chapitre quatre, le verset 29. Nous avons là une marque de la marche selon l’Esprit, qui va au fond du cœur et des choses. Et alors, même ce « monde de l’iniquité », même ce membre « enflammé par la géhenne »qu’est la langue, se trouve épuré et sanctifié. Non seulement il s’abstient des propos mauvais, mais s’il le peut il communique une grâce par de bons propos.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain (Ex 20/17). La marche selon l’Esprit propose mieux : elle permet de vivre la grâce du contentement ; elle nous donne la capacité de nous réjouir sans arrière-pensée avec ceux qui se réjouissent (pour de bonnes raisons évidemment) ; elle fait du prochain quelqu’un qui compte pour nous. Ne pas convoiter est une chose, se réjouir de ce que le prochain possède est autre chose.
« Ils font plus que ce que prescrit la loi ». Ainsi parlait un apologiste à propos des disciples de Jésus au premier siècle.
Oui, morts à la loi pour appartenir au ressuscité et porter des fruits pour Dieu, morts à la loi pour servir dans un Esprit nouveau ne nous conduira pas au désordre, mais au contraire à une grande sainteté de vie. Après avoir énuméré les différentes facettes du fruit de l’Esprit, l’apôtre Paul ajoute que la loi n’est pas contre ces choses ( Gal 5/22-23). D’abord, elle ne peut pas les produire ! La loi de Dieu aussi sainte qu’elle soit ne peut produire ni l’amour, ni la joie, ni la maitrise de soi, etc. Mais pour qui vit cette vie dans l’Esprit, la loi n’a rien à redire. Terminons par le texte qui se trouve dans la deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre trois, les versets six et sept. La lettre ici ne signifie pas la Bible, mais la loi. Elle a exercé un ministère glorieux, mais en jouant son rôle de précepteur pour nous amener à Jésus-Christ, par qui nous sommes nés de nouveau, elle nous a comme conduit dans l’alliance nouvelle, marquée par le ministère du Saint Esprit qui est beaucoup plus glorieux que tout ce qui a existé auparavant. Désirons ardemment vivre cette gloire plus grande !