Vingt siècles nous séparent du jour glorieux où le nombre des disciples augmenta d’environ trois mille âmes (Act.2/41). Il est vrai qu’une atmosphère de prière jointe à l’effusion puissante du Saint-Esprit formaient un élément déclencheur en cette heure de Pentecôte. Les multiples guérisons jalonnant le livre des Actes des Apôtres apportaient aussi une interrogation non négligeable. Le zèle des personnes nouvellement touchées par la grâce de Dieu bousculait bien des obstacles et des préjugés. Ajoutons les persécutions sectorielles infligées par les armées romaines provoquant un brassage des populations et permettant d’atteindre des régions non éclairées.
Néanmoins, il nous faut insister sur un mot de base lourd de conséquences heureuses : RASSEMBLEMENT.
Parlant des premiers disciples, nous lisons :
« Ils étaient tous ensemble dans le même lieu » (Act.2/1).
« Ils étaient tous ensemble assidus au temple » (Act. 2/46).
« Ils élevèrent la voix tous ensemble » (Act. 4/24).
« Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon » (Act. 5/12).
« Après nous être réunis tous ensemble… » (Act. 15/25)
Ajoutons cette autre expression : D’un commun accord.
« Tous, d’un commun accord, persévéraient dans la prière » Act. 1/14).
Dès leur première rencontre avec Jésus sur les bords du lac de Tibériade, Simon Pierre, André, Jean et Jacques furent engagés pour pratiquer la pêche aux âmes perdues : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mat. 4/19).
Individuelle, la pêche à la ligne permet de répondre aux besoins d’une famille ; pas toujours. Collective, la pêche au filet peut répondre aux besoins d’une ville, d’une région ou d’une nation. Elle est belle cette image des côtes africaines où tous les habitants d’un village sont réunis pour tirer le filet sur le rivage.
Un autre point de rassemblement : le lieu. Nos chalutiers ont des sonars pour repérer les bancs de poissons. Qui serait assez inconscient pour jeter le filet là où il sait qu’il n’y a rien. En ce qui nous concerne, nous connaissons exactement l’endroit où se trouvent les âmes ayant besoin du salut en Jésus-Christ.
Chacun de nous doit sortir du cocon protecteur où règne la chaleur spirituelle pour affronter les endroits où la pêche est la plus abondante. Cette attitude précède toujours ce que nous appelons : le réveil.
Laurent Van de Putte