Jeune homme ou jeune fille, Monsieur ou Madame, il vous faut retomber en enfance mais de la bonne manière. Jésus a connu cette expérience car Il n’est pas seulement né à Bethléem, Il est descendu du ciel, Il est venu d’en-haut.
Etre chrétien, c’est connaître une mort à soi-même s’accomplissant par la foi dans celle de Christ. Il s’est substitué à nous dans les souffrances et la finalité de la croix. S’ensuit donc ce que les Saintes Ecritures appellent une nouvelle naissance.
« Si un homme ne nait de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu…Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3/3-7).
Nous retrouvons alors toutes les caractéristiques de l’enfant avec ses énormes atouts et ses limitations à surmonter sur le plan pratique, mental et spirituel. Comme le bébé n’est pas réellement parfait dès la naissance, ne croyons pas à la perfection chrétienne dès la nouvelle naissance. Le caractère du petit est un véritable patchwork : Confiance lui permettant de sauter d’une certaine hauteur dans les bras de son père sans considérer le danger possible. Joie, rires et enthousiasme. Obéissance aveugle mais bien vite limitée, malheureusement. Innocence, l’avenir n’est pas son premier souci ; son estomac crie plus fort que sa raison, il faut ajouter : ses colères. Sa facilité à se créer un monde imaginaire dans lequel il joue un rôle triste ou victorieux. Sa capacité à mentir dès sa prime enfance en cachant dans sa main derrière son dos l’objet d’un délit. Ses impulsions déraisonnables. Son attirance vers le mal qu’il nous faut promptement combattre.
Toutes ces attitudes risquent de se retrouver en développement sur le plan mental et spirituel chez les jeunes enfants de Dieu, ceux que nous appelons les nouveaux convertis ; mais notre Père céleste prend en considération le moindre de ces points dans l’éducation à laquelle il veut nous soumettre afin que nous devenions des hommes faits, parfaits, à la maturité accomplie, des copies conformes de Jésus sans que notre personnalité ne soit annihilée.
Fréquemment, le bonheur des parents à la naissance du bébé se ternit au cours des années suivantes selon l’expression trop connue : ‘Petits enfants petits soucis, grands enfants grands tourments’. Soyons donc des chrétiens désireux de plaire à notre Sauveur et Seigneur, à notre Père. Il sait bien mieux que nous ce dont nous avons besoin, le pourquoi du chemin qu’il nous fait emprunter, le but des épreuves qu’il ne solutionne pas toujours dès l’instant. Qui peut comprendre les sentiers et la grandeur de l’amour de notre Dieu ?
Un auteur dont j’ai oublié le nom a pu écrire : ‘Dieu ne répond pas toujours à nos prières, mais il nous exauce toujours’. « Il sait si bien ce qu’il nous faut. » dit le cantique.
Laurent Van de Putte