Au sortir d’un procès, un proche d’une victime partage sa frustration : « …on aurait simplement voulu que quelqu’un nous dise : je reconnais ma faute et je vais vous expliquer ce qui s’est passé. »
Nulle colère, nulle vengeance dans ces propos, mais un manque certain : qui a fait quoi ?
Comme nous y sommes habitués, les prévenus avaient biaisé, minimisé leur responsabilité, voir accentué celle de « l’autre » …
Qu’il est difficile d’avouer !
Et pourtant, il ne s’agit que de dire ce qui est.
Le regard de l’autre, la peur de la sanction, l’estime de soi et de l’image qu’on veut donner, tout cela peut expliquer la défausse habituelle.
La chose vient de loin : « la femme » dit le mari, « le serpent » dit l’épouse… (Gen 3/12-13).
Dieu ouvre un chemin qui, à l’usage, s’avère être un chemin libérateur : « Reconnais seulement… » (Jér 3/13)
Seulement ! L’approche de Dieu n’est pas un parcours d’obstacles, une suite de devoirs contraignants.
Seulement ! La faute existe : pourquoi la nier, la cacher ? Chercher des excuses ? Chercher quelqu’un qui aurait fait pire que nous ?
Seulement ! La victoire n’est pas si loin : elle ne dépend pas d’un exploit qui, lui, serait hypothétique, mais d’une confession humble et vraie…
…faite à celui qui attend ce retour à Lui pour exercer sa miséricorde (versets 12 à 14)
« Je reconnais mes transgressions … » (Ps 51/5)
Pascal Collet