Le départ de ceux que nous aimons est toujours accompagné d’une profonde tristesse, du déchirement d’une partie cachée de nous-mêmes. Inattendu, provoqué par un accident, ou attendu à la suite d’une irrémédiable maladie, il manifeste toujours sa douloureuse surprise.
Tout en étant prévenu par Dieu, le prophète Ezéchiel connut cette situation. « Fils de l’homme, voici, je t’enlève par une mort soudaine ce qui fait le délice de tes yeux » (Ez. 24/16), une douleur survenue dans un contexte particulier et déjà si difficile pour cet homme incompris, en butte à de nombreuses attaques spirituelles de la part de ceux qui auraient dû lui témoigner tant de confiance..
Qui peut décrire l’émotion de Marie, la mère de Jésus, lorsqu’elle se trouva au pied de la croix où souffrait son fils ? (Mat. 27/55-56)
Je garde involontairement devant mes yeux la décrépitude physique de vieux parents aimés ; vision difficilement soutenable.
La réalité de la résurrection des vrais chrétiens intervient alors comme une bouffée d’espérance, un baume sur le cœur, une réelle consolation. « Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts » (I Cor. 15/20).
« Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel » (I Cor. 15/42-44).
« De même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste » (I Cor. 15/49).
En pensant à ceux qui nous ont précédé, nous nous écrions déjà : « O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché… » (I Cor. 15/55-56). Christ l’a entraîné, vaincu, détruit.
« Christ a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (II Tim. 1/10). Ceci représente un merveilleux dessein de grâce de la part de Dieu en faveur de ceux qu’il aime et qui l’aiment..
Lors d’un moment de deuil qui nous a surpris et bouleversé, un de mes amis fut interpellé par ces propos : ‘Comment pouvez-vous aborder des instants aussi pénibles avec une telle sérénité ?’ La réponse fut sans ambiguïté : ‘J’ai foi en la résurrection’.
Laurent Van de Putte