Pardon et renoncement (suite)

Voyons d’autres renoncements que Jésus dut accepter pour parvenir à l’expiation des péchés sur la croix, expiation qui seule peut rendre le pardon effectif.

– Renoncer à son témoignage.

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous » (II Cor. 5/21).

Le prophète Ezéchiel servit souvent de présage pour divers jugements de Dieu contre le peuple d’Israël (Ez. 4 et 5). Faire cuire sa nourriture sur des excréments à la face de ses contemporains fut pour lui une véritable honte car ceci était considéré par son peuple comme une abomination.

Bien d’autres comportements commandés par Dieu furent susceptibles de le faire paraître fou au regard de certains.

Le prophète Osée connut la même situation lorsqu’il accepta de s’unir à une femme prostituée, de procréer avec elle car le pays se vautrait dans la prostitution en abandonnant l’Eternel (Os. 1/2-9).

– Renoncer à ses droits.

En venant comme un simple homme, Jésus renonça à ses attributs divins, à la liberté en acceptant d’être cloué, à la vie en mourant sur le Calvaire.

– Renoncer à toutes choses

« Quiconque ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple » (Luc 14/33) dit Jésus.

« Je regarde toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout » (Phil. 3/8). Tel était le comportement de l’apôtre Paul.

Cela signifie-t-il que nous devons tout abandonner ? Non ! Mais comme l’exprime cette parole attribuée à Jeanne d’Arc : ‘Messire Dieu, premier servi’.

– Renoncer à soi-même.

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Mat. 16/24).

L’exemple de Jésus dans son renoncement.

Renoncé à être justifié : silencieux « comme une brebis muette devant celui qui la tond » (Es. 53/7) ;

A son honneur : exposé nu au milieu de deux brigands (Luc 23/32).

A son témoignage : le Parfait couvert par l’impureté de toutes les générations (II Cor. 5/21).

A ses droits : le Fils de Dieu aurait pu appeler douze légions d’anges à son secours (Mat. 26/53).

A toutes choses : à la vie, à la pureté et à la sainteté qui étaient siennes. Le juste est devenu coupable (Jean 10/15).

Lorsque nous sommes animés de tels élans de cœur, les obstacles n’existent plus. Il devient facile de pardonner.

Laurent Van de Putte