« La première fois que je me suis couché dans une tranchée, j’étais horrifié par les vers de terre… après une semaine, je ne prêtais même plus attention aux souris qui courraient sur mon buste et sur mon visage… »
D’un combattant ukrainien…
Un étudiant en médecine disait quant à lui que la première fois qu’il a assisté à une autopsie, il a dû précipitamment sortir pour vomir. Mais une semaine plus tard, ça ne lui faisait plus rien…
On s’habitue à tout…
…même au mal, même au pire.
D’abord on le combat : c’est un agresseur après tout ; nous aspirons à autre chose.
Puis, chemin faisant, c’est comme s’il nous apprivoisait et nous en faisons notre compagnon, bien que le salaire du péché soit (toujours) la mort (Rom 6/23).
Est-ce là finalement, qui plus est dans un temps saturé du mal, la voie courante ?
Le message alors serait donc de ne plus prêter attention aux valeurs morales, et plus généralement à tout ce qui pourrait nous culpabiliser.
Ou alors… une prise de conscience, qui sera double : d’abord refuser la fatalité du mal auquel on s’habitue. Nécessaire mais pas suffisant.
« Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Rom 7/24) c’est-à-dire de l’emprise mauvaise.
Ceci est un soupir pour vivre « autre chose », et cette « autre chose » sera une révélation neuve, fraîche, évidente de l’issue que chacun peut trouver en Jésus-Christ quant à l’emprise mauvaise.
La perspective change : on apprend à « s’habituer » à Jésus, sa présence, sa victoire, sa personne, ses ressources.
Pascal Collet