Qu’il en soit conscient ou non, par ignorance, par rejet ou par total désintéressement, chaque homme a causé la mort du Seigneur Jésus sur la croix du Calvaire. En effet, « la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Rom.5/12), mais « Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures » (1 Cor. 15/3). « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Eph. 2/8).
Concernant les Pharisiens, c’est dans un refus conscient qu’ils ont condamné et fait crucifier le Seigneur Jésus. Ces hommes représentaient une des plus importantes religions officielles de l’époque. Zélés pour les bonnes œuvres, jeûnant chaque semaine, priant plusieurs fois par jour, s’exerçant à quantité d’abstinences, ils étaient craints et respectés par le peuple. Seulement, derrière cette façade trompeuse, le péché sous bien des formes dirigeait leur existence. L’orgueil et la méchanceté animaient la plupart d’entre eux ; la grâce et la miséricorde n’étaient pas leur lot quotidien. Ce n’est pas sans raison que Jésus les a traités de serpents, race de vipères, d’hypocrites, de sépulcres blanchis ou de conducteurs aveugles. « N’agissez pas selon leurs œuvres. Ils disent et ne font pas… » (Mat. 23/3-28).
Souhaitons, prions et agissons afin que notre christianisme ne sombre pas dans leurs travers. Qu’une pratique apparemment pieuse ne vienne pas cacher des dérèglements spirituels internes. La fierté de la pratique et l’orgueil de la connaissance suite à l’étude et aux diverses expériences jalonnant la vie d’un enfant de Dieu n’ont aucune place possible en son cœur. Seules des valeurs comme l’humilité et la fidélité doivent s’exprimer et croître devant la manifestation de l’amour, de la miséricorde et de la patience du Seigneur.
Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une piété formaliste à la façon des Pharisiens.
Tout au long de notre pèlerinage terrestre, nous ne serons pas près du Seigneur comme Lui-même est près de nous. « Nous savons qu’en demeurant dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur car nous marchons par la foi et non par la vue » (II Cor. 5/6). Cette constatation et les aspects négatifs de notre vie spirituelle nous peinent et nous jettent fréquemment à genoux, mais ils nous poussent aussi à souhaiter abandonner nos efforts inefficaces pour nous attendre uniquement à l’action de sa puissance jusque dans les moindres domaines de notre vie.
Avec l’assistance du Saint-Esprit, nous entrons dans la victoire sur nous-mêmes et pouvons espérer les plus grandes bénédictions pour le temps présent ainsi que l’assurance offerte par la promesse de la vie éternelle.
Jésus a dit : « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11/25-26).
Laurent Van de Putte