Trop fréquemment, suite à un conflit familial ou autre, nous voyons s’installer une certaine forme de méfiance plus ou moins prononcée. Elle empêche toutes les possibilités de solution des problèmes.
La route du pardon en vue d’un rétablissement paisible peut être large, la méfiance crée une barrière infranchissable.
Le méfiant accorde difficilement sa confiance, surtout après une expérience le touchant profondément. Il est même capable d’ajouter des soupçons pour des attitudes irréelles et il s’éloigne immanquablement d’une vie véritable et sereine.
Impossible de reconnaître la méfiance comme étant un attribut divin. J’ai cherché le mot dans plusieurs traductions de la Bible sans le rencontrer. Par contre, celui de prudence est plusieurs fois cité.
Il faut que nous en usions suite à ce qui a pu engendrer peines et larmes. Néanmoins, cette prudence ne doit pas imiter la méfiance en agissant comme une entrave paralysante. N’oublions pas de l’exercer ainsi à notre égard, à l’attitude de notre cœur et de notre esprit si capables d’influencer notre comportement.
Tant que durera notre pèlerinage terrestre, nous en aurons constamment besoin afin d’éviter des situations conflictuelles ou de les voir s’aggraver si nous ne pouvons y échapper.
Job dira que Dieu lui-même « possède la force et la prudence » (12/16).
L’auteur des Proverbes conseillera : « Fais la guerre avec prudence » (20/18). Permettons-nous d’ajouter sans trahir la pensée de la Bible : ‘si nous y sommes contraints’.
Parlant de la sagesse et provenant du même auteur, nous lisons : « Moi, la sagesse, j’ai pour demeure la prudence (le discernement, le bon sens, la réflexion) » (8/12).
Sommes-nous méfiants ou prudents ?
Ne confondons jamais ces deux mots si éloignés l’un de l’autre en tentant de les rapprocher.
Autant l’un ressemble aux chaînes d’un captif, alors que l’autre est synonyme de liberté.
Laurent Van de Putte