La foi agit dans le domaine des valeurs de l’âme et de l’esprit, mais également dans les problèmes physiques de la vie terrestre. Pourquoi laisser aux seuls soins de la médecine d’ici-bas le problème de la guérison ? Au-delà du dévouement incontestable des professeurs, docteurs et personnel hospitalier, ne pouvons-nous pas joindre l’exercice de la foi dans les promesses divines si précises pour chaque cas ? Pourquoi laisser la place à quantité de charlatans désireux d’exploiter la souffrance humaine ? Les petites annonces de nos journaux regorgent de propositions trompeuses.
Les promesses du Seigneur demeurent toujours des tremplins vers la délivrance. « Rien n’est impossible à Dieu (Luc 1/37). « Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9/33).
Courage, confiance et détermination accompagnent la mise en œuvre de la foi véritable. C’est ce qu’ont démontré les quatre hommes qui ont porté un paralytique jusqu’aux pieds de Jésus. Face aux obstacles, leur action dépassa les craintes et le découragement. L’importance de la foule qui les empêchait d’approcher du Seigneur, le démontage d’une partie du toit en terrasse d’une maison dont ils n’étaient pas les propriétaires afin d’y pratiquer une ouverture, les représailles possibles pour de tels faits, le risque de passer pour des déséquilibrés au regard de plusieurs personnes, rien ne les a arrêtés. Leur foi n’était pas basée sur la valeur de leur prière ou de leur action, mais uniquement sur Jésus.
Leur assistance réellement engagée ne pouvait que renforcer la confiance du paralytique. Cet homme était entraîné à quitter le domaine de sa misère, de ses souffrances, de ses péchés et de ses impossibilités pour entrevoir l’atmosphère d’une vraie liberté.
« Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison » lui dit le Seigneur. Stupéfaites devant cette expérience, les personnes présentes glorifièrent Dieu. Un christianisme vivant doit encore aujourd’hui amener des foules à déclarer : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil » (Marc 2/12).
Cette libération est à mettre au compte de l’amour, de la puissance, de l’autorité de notre Dieu, et dans une certaine mesure, au rôle d’une foi active pour le bien du paralytique.
Il ne semble pas que les auteurs d’une telle démonstration étaient des personnages de position exceptionnelle, mais des anonymes, tout simplement des gens du peuple, peut-être des voisins, des amis ou des parents du paralytique. La foi est accessible à tous. Il nous suffit de la demander, de l’entretenir et de l’exercer à bon escient selon la volonté de Dieu. Chaque chrétien est tenu de l’utiliser dans sa vie personnelle et en faveur d’autrui. Elle favorise la gloire du Seigneur et hâte l’heure de son glorieux retour.
La foi doit aussi connaître cet aspect démonstratif.
Laurent Van de Putte