Vos activités spirituelles, vos œuvres bienfaisantes, votre regard lucide sur nos sociétés, nationales et internationales, votre prise de position à l’égard de la méchanceté du monde faisant de vous un homme courageux et droit, sans aucune tendance vers les compromis, votre souffrance car vous n’admettez pas toutes ces situations contre lesquelles bien des personnes ont cessé de lutter, tout cela dénote en vous une nature loyale. Vous êtes un exemple à considérer pour une meilleure qualité de vie. Et pourtant, au-dessus de toutes ces valeurs indéniables et si nécessaires, un reproche divin vous oppose peut-être un arrêt instantané, une remise en cause définitive : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour » (Apocalypse 2/2-4).
Sans vouloir minimiser cette remontrance, constatons que nous pouvons être surpris et dire : Je ne me suis pas réellement rendu compte de cette situation.
Parmi les raisons de cet état, une part importante peut être mise au compte de ‘l’habitude’, cette seconde nature. Elle s’installe doucement au fil du temps, amoindrit la valeur des contacts les plus glorieux, endort légèrement nos réactions et altère notre enthousiasme. Elle transforme le feu en un brasier sans flamme. Le zèle s’assoupit, l’Esprit divin est moins sollicité, la gloire de Dieu se voile, le témoignage a perdu son impact, « tu as abandonné ton premier amour ».
Nous nous sommes habitués à prier chaque jour. La Bible est constamment sur notre table de chevet. La liberté de culte dans notre pays est un acquis devenu ordinaire. Accoutumés aux informations insoutenables, famines, guerres et leur cortège de morts, devant ces faits journaliers télévisés, on pleure de moins en moins ; petit à petit, une gangue faussement protectrice entoure notre cœur.
Nous devons combattre ce ‘ronron’ quotidien d’une vie terne et sans valeur spirituelle. Cette habitude qui se complait dans bien des formes de religiosité doit être délogée, même si cela nous semble difficile. Mark Twain écrivait : « On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre ; il faut lui faire descendre l’escalier marche par marche ».
Comme aux premiers jours de notre découverte de la grâce et du pardon de Dieu, sachons à nouveau tomber à genoux dans un élan de reconnaissance, d’actions de grâce et de louange. Entonnons toujours des chants triomphants pour la gloire de notre Sauveur et Seigneur Jésus.
Que son Nom vibre sur nos lèvres.
Il veut encore nous entraîner sur des chemins de service et de victoire.
Laurent Van de Putte