Ce sentiment qui nous fait entrevoir comme possible ou illusoire ce que nous espérons. Ce souhait, cette aspiration.
Pour l’accomplissement de ce qui est le meilleur, ne disons pas en quoi, mais en qui la placer ? « Que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu » (I Pi. 1/21). L’apôtre Paul écrira : « Nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant » (I Tim. 4/10). David, le psalmiste, dira : « Tu es toujours mon espérance » (Ps. 25/5), quant à Jérémie : « Béni soit l’homme dont l’Eternel est l’espérance » (Jérémie 17/7).
La foi et l’espérance forment une association efficace. « La foi est l’attente des choses qu’on espère » (Héb. 11/1). En 1880, Henri Frédéric Amiel écrivait : ‘L’espérance est un aiguillon, la foi est un soutien’. Ne leur mettez pas de frein. Lorsque semble s’user votre attente, votre patience, permettez au Seigneur de réanimer votre persévérance par l’action de son Esprit.
Il est écrit concernant Abraham : « Espérant contre toute espérance, il crût » (Rom. 4/18). Pourtant, les obstacles étaient considérables. Vu son âge et celui de son épouse, seul un miracle encore jamais réalisé était nécessaire. Il fallait l’intervention de celui qui est à l’origine de la vie et de sa propagation pour que naisse Isaac.
Qu’a cru Abraham pour s’attendre à un tel acte de puissance ? Réponse : A la parole de Dieu sans qu’il soit nécessaire d’entendre une multitude d’autres propos.
« Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Rom. 4/17). « Il ne douta point par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir » (Rom. 4/20/21).
De telles bénédictions ne touchent pas qu’une âme ou une seule famille. Elles peuvent engendrer des quantités de bienfaits à travers les âges. La bénédiction d’Abraham a permis la continuité de la généalogie d’Adam à Jésus-Christ. Aujourd’hui, chaque chrétien est bénéficiaire de la foi manifestée par ce croyant en ces jours-là.
Il faut signaler que la véritable espérance n’est pas de l’optimisme. Georges Bernanos disait que ‘l’optimisme est un ersatz de l’espérance, une fausse espérance’.
Prenons vraiment à cœur les promesses que le Seigneur nous accorde dans sa grâce et son amour, et soyons remplis d’espérance dans l’attente de leur réalisation sachant, comme l’écrivait Paul aux Romains : « L’espérance ne trompe point parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rom. 5/5).
Laurent Van de Putte