Les relations après le pardon

Ces relations sont fonction du caractère et des attitudes de la personne que nous avons pardonnée. Si son état d’esprit a peu changé, les mêmes problèmes risquent de se reproduire. Soyons prudents devant certains excès.

Lorsque Sylvie et Gérard tissèrent les liens d’une grande amitié avec un couple de leur âge et de leur condition, plus personne ne comptait pour eux. On les voyait constamment ensemble. Week-end, jours fériés, congés annuels passés à l’étranger, tout était partagé, jusqu’au jour de leur séparation.

Aussi grande fut leur communion, aussi intenses furent les disputes et les brisements jusqu’à l’instant où ils se pardonnèrent mutuellement. Par la suite, ils eurent la sagesse d’établir des relations plus normales.

Dans des cas similaires, une certaine distance peut s’avérer nécessaire. Pour d’autres cas, les relations demeurent identiques. C’est l’attitude que nous rencontrons le plus fréquemment.

Les cas sont complexes de par leur multiplicité.

L’assistance du Saint-Esprit, souvent allié aux conseils de frères anciens expérimentés, peut solutionner bien des situations.

Il existe aussi des cas qui permettront un réel rapprochement après le pardon.

Deux familles chrétiennes, se connaissant à peine, virent surgir un conflit de voisinage les opposant sérieusement. Refusant cette situation permanente, ils privilégièrent la discussion intelligente où chacun put s’exprimer calmement.

Ce fut la possibilité de se révéler les uns aux autres, de se comprendre, de se pardonner, de se rapprocher et de s’apprécier. Merveilleuse suite que connurent ces deux familles.

Un exemple encourageant !

Quelques soient les brèches causées, leur réparation est toujours possible chez les chrétiens désireux de paix, de liberté et de gloire pour leur Seigneur.

Les murs de séparation peuvent être détruits.

Il nous faut toujours essayer d’agir pour favoriser la plus étroite communion ; si possible devenir unis en comblant les fossés qui peuvent nous tenir éloignés les uns des autres.

Ces problèmes demandent une grande mesure de sagesse, d’intelligence, de saine réflexion et de conduite spirituelle. Jésus n’est-il pas notre Berger, notre Maître, notre Seigneur, notre Conseiller, Dieu puissant, le Prince de notre paix, comme le prophétisait Esaïe ? (9/5).

Laurent Van de Putte