Etre séparés par des conflits quelque soit leur importance et en conserver une attitude de non-pardon ne doit pas tenir devant cette parole de l’apôtre Paul : « L’amour excuse tout » (I Cor. 13/7), couvre, protège, préserve et souffre tout. Telle est la définition de ce mot.
Seul un amour parfait peut tout pardonner sans rien remettre en question.
Le vrai pardon est donc indissociable de l’amour de Dieu démontré au Calvaire.
Laissons le Seigneur nous imprégner par la lecture des textes suivants : « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrais plus de tes péchés » (Es. 43/25).
« Avant tout, ayez les uns pour les autres un amour constant, car l’amour couvre une multitude de péchés » (I Pi. 4/8).
« Dieu ne se lasse point de pardonner » (Es. 55/7). Il a la volonté « de réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux en faisant la paix par Jésus, par le sang de sa croix » (Col. 1/20).
L’apôtre Paul déclarera que l’inimitié, les murs de séparation sont renversés par Jésus.
Nous pouvons être rapprochés par le sang de Christ comme le monde entier peut l’être du peuple juif. (Eph. 2/13-18).
Accepter de recevoir ou d’offrir le pardon en étant animé par l’amour de Dieu et dans la pensée profondément marquée du sacrifice de Jésus est une source de joies ineffables pour celui qui pardonne comme pour celui qui est pardonné.
Ne pas pardonner, c’est rejeter le caractère du Père, rejeter son plan de réconciliation pour l’humanité, refuser sa nature d’amour dont il veut nous imprégner.
C’est s’opposer à l’œuvre de Christ, annuler sa vie et son sacrifice, entrer dans le cercle des spectateurs de sa mort qui l’injuriaient, secouaient la tête en disant : « Sauve-toi toi-même. Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! » (Mat. 27/39-40).
C’est fermer notre cœur au Saint-Esprit qui seul a la capacité de convaincre, de transformer et de réaliser des actions pour nous porter jusque dans les sphères éternelles.
Ne pas pardonner, c’est changer de père, et sur le plan spirituel, il n’y en a que deux : notre Père, le Dieu de vérité si miséricordieux, et le Diable, le père du mensonge et de la haine, le père d’un Barrabas délivré par la foule qui condamnait Jésus.
Ne pas pardonner, c’est remettre en question notre propre salut si chèrement acquis par notre Sauveur.
Oui ! Le pardon, l’amour et la croix sont trois éléments absolument indissociables et indispensables.
Laurent Van de Putte