– Les blessures directes.
« Les parents de Jésus ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui, car ils disaient : Il est hors de sens » (Marc 3/21).
Qu’avaient-ils appris ? Il libérait les affligés, guérissait les malades, prêchait la Bonne Nouvelle, rendait l’espoir aux découragés, enseignait et offrait une véritable raison de vivre.
Tout cela signifie-t-il : être hors de sens ? L’altruisme serait-il une folie ? Accomplir le bien, un manque de raison ?
Réalisaient-ils la portée de leurs propos ? Que de paroles attristantes pour le cœur de Jésus !
Lorsque la fête des Juifs, celle des Tabernacles fut proche, ses propres frères lui dirent : « Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi ce que tu fais. Personne n’agit en secret lorsqu’il désire paraître. Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui » ((Jean 7/2-5).
« …lorsqu’il désire paraître ». C’était presque traiter Jésus d’orgueilleux ! Ils ont pourtant vu sa conduite exceptionnelle depuis sa plus tendre enfance. Vis-à-vis de ses parents : « Il leur était soumis » (Luc 2/51). « Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2/52). Tel est le témoignage rendu par la Parole divine.
Il fut un membre de famille hors du commun. Dans le village de Nazareth, tous étaient témoins de sa conduite.
Un rejet de nos proches, de ceux que nous aimons, est toujours un sujet de douleur profonde.
Pardonnons-les pour leur attitude ignorante, blessante et si peu reconnaissante.
Une partie de mon enfance et de ma jeunesse fut vécue dans des milieux dégradants jusqu’au jour où le Seigneur me permit de changer de conduite et de vie. Alors, devenu un anormal pour certains membres de ma famille, je fus placé devant un choix : ou renoncer à Dieu, ou renoncer à ces êtres aimés pour lesquels mon affection s’était accrue. Peines, larmes secrètes, luttes pour ne pas sombrer dans le découragement, brisement devant ces incompréhensions !… Dieu m’introduisait à l’école du pardon.
– Les blessures indirectes.
Ce sont celles qui affectent nos frères, nos églises, nos amis, l’œuvre de Dieu ici, dans tel ou tel autre pays. Elles nous brisent à la mesure de l’amour que nous leur portons.
Nous devons chasser de notre cœur la pensée de pouvoir être une sorte de vengeur de sang, étant appelés à bénir et non à maudire.
Laissons agir le Seigneur et pardonnons.
Pardonner toujours demeure notre mot d’ordre.
Laurent Van de Putte