Quelques soient nos origines, le véritable enjeu spirituel, si nous pouvons nous permettre de l’appeler ainsi, ce n’est pas de préférer une religion à une autre sous prétexte que ses pratiques répondent mieux à notre perception psychologique. Certains aiment le calme, le silence, l’austérité d’une célébration commune avec ses chants pieux, propices à la réflexion ; d’autres apprécieront davantage une plus grande mesure d’exaltation, d’expression de l’âme, de l’esprit, voire du corps. Dans ce cadre, les danses africaines, le tournoiement des derviches, les transes des adeptes du culte vaudou accordent beaucoup de liberté à l’exagération personnelle. Le véritable choix dépasse tous nos artifices. Le choix, c’est prioritairement celui de la vie ou de la mort causée par le péché imprégné dans notre être. Il doit être vaincu afin que nous soyons purifiés et libérés de son emprise.
Rechercher une justification par diverses lois et pratiques ne peut résoudre le problème de notre culpabilité. Inventer des systèmes intermédiaires pour placer notre cause devant Dieu, c’est en faire descendre du ciel le Seigneur Jésus ressuscité qui est monté pour nous y représenter. Multiplier des milliers d’offrandes ou de sacrifices, réels ou virtuels, afin de soulager notre conscience, c’est oublier la croix de Jésus, le faire remonter du fond de l’abime, lui qui est mort pour chacun de nous et dont le sang peut seul nous purifier de tout péché. Qui prétendrait pouvoir dire : ‘Seigneur Jésus, tu n’as pas besoin de me représenter là-haut ; te sacrifier à ce point pour moi n’était pas nécessaire’.
Ce n’est qu’après avoir vécu le choix ultime que nous pouvons pénétrer dans toutes les pratiques véritables : intercéder en faveur des nôtres et du monde qui nous entoure, mettre à portée de chacun des témoignages et des conseils encourageants, nous livrer aux joies de la louange, à la communion profonde de l’adoration, à la chaleur de la fraternité avec les véritables enfants de Dieu, etc.
Nous voyons trop souvent le monde religieux actuel accumuler les recherches de moyens nouveaux pour exercer ses dévotions en annulant et en méprisant inconsciemment l’œuvre accomplie par Jésus-Christ en faveur de chacun de nous. Ce n’est pas à Dieu de descendre au niveau de nos préférences et de nos mesures, mais à nous de le suivre comme des brebis fidèles et obéissantes.
Sauveur, Seigneur, Maître, Berger, Conseiller, Guide, Sacrificateur et Fils de Dieu font de Jésus le mieux à même de nous conduire hors des ténèbres d’ici-bas pour nous placer dans les conditions les plus favorables vis-à-vis de notre divin Père, pour ce temps et pour l’éternité.
Cessons de nous fabriquer des pratiques religieuses personnelles.
Laurent Van de Putte