Pendant un certain temps, comme ce fut le cas pour Paul, quelques personnes essayèrent d’entraver mon ministère en usant de stratagèmes et de calomnies misérables.
J’étais la victime du péché de mes opposants, mais ils en étaient la proie.
Jésus-Christ agonisant sur le bois du Calvaire semblait être la proie du péché, mais en réalité, il en était le vainqueur.
La véritable proie du péché, c’est le pécheur.
Abel fut la victime, mais Caïn la proie de son péché (Gen. 4/9-12).
Les sacrificateurs tués par Doëg sur l’ordre du roi Saül ne furent que des victimes, mais non la pâture du Diable (I Sam. 22/11-19).
David, privé du droit de construire le temple parce qu’il était un « homme de sang », devint la proie du péché, mais le soldat Urie qu’il a trompé et indirectement exécuté fut une victime considérée par Dieu (II Sam. 11/1-17).
Analysée à l’échelle de l’éternité, la situation de la personne volée est moins préjudiciable que celle du voleur. Au risque de paraître excessif, ne vaut-il pas mieux être la victime plutôt que le meurtrier ?
Lorsque Jésus portait sa croix en marchant vers le mont Golgotha, « il était suivi d’une grande multitude de peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous et sur vos enfants » (Luc 23/27-28).
La victime d’un jour de détresse devenait le vainqueur de tous les âges.
Tout au long du ministère, j’ai été affligé de bien des manières, accusé des pires méfaits, même frappé physiquement. Avec l’aide du Seigneur, j’ai pardonné en pensant que mes persécuteurs étaient plus à plaindre que moi.
Celui qui me justifie dès ici-bas, c’est mon Dieu sauveur et cela me suffit.
Je ne suis pas exempt de tout péché, mais je puis confesser qu’aucune de ces épreuves n’a eu le pouvoir de me priver d’une merveilleuse paix, d’une grande joie et d’une liberté qui font l’appréciable bonheur des rachetés.
Laurent Van de Putte