Un des attributs de la sagesse est sa modération.
« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée… » (Jacq. 3/17).
L’apôtre Paul conseillera Timothée par ces paroles :
« Sois modéré (sobre) en toutes choses » (II Tim. 4/5).
Dès le début de nos réunions, nous essayons de tempérer notre enthousiasme. Nos chants ont pour but de célébrer le Seigneur et de favoriser une réelle onction spirituelle. Notre comportement ne doit pas amener une excitation charnelle. Etre sage, maîtriser le langage, ne pas avoir un zèle démontré avec excès, sont des conditions indispensables. Cela n’empêchera jamais d’avoir un moment de débordement permis par le Saint-Esprit, amenant les observateurs à dire : « Ils sont pleins de vin doux » (Act. 2/13). L’émotion d’un tel instant ne sera pas nuisible. Elle n’ouvrira pas la porte à certaines exagérations constatées dans plusieurs milieux prétendant être évangéliques. Nous devons comprendre les reproches des personnes assistant pour la première fois à leurs réunions. Le témoignage devant être à la gloire de Dieu n’en sort pas grandi.
Si, concernant ces faits, des leçons sont à tirer pour les églises, elles le sont également pour notre attitude lors des contacts individuels.
Avant de parler, n’est-il pas nécessaire de comprendre notre interlocuteur, de prévoir ses possibles réactions, et de ne pas aller au-delà de ce que le Seigneur désire que nous lui apportions ?
Etudions la manière d’agir de Jésus, des apôtres Paul, Pierre ou Jean, et nous découvrirons combien la psychologie spirituelle est un art délicat qu’ils savaient pleinement maîtriser. Soyons de bons disciples dans ce domaine. Notre connaissance plus approfondie des vérités bibliques par rapport à la personne à laquelle nous nous adressons ne fait pas de nous des êtres supérieurs.
Et puis, tant que nous serons dans ce corps de chair, nous ne pourrons prétendre nous mouvoir avec facilité dans le domaine des valeurs spirituelles. Avoir présent à l’esprit cette réalité nous gardera dans l’humilité sans nuire à la puissance de notre témoignage. Bien au contraire !
N’oublions jamais le grand enjeu auquel nous sommes associés lors de notre mission auprès des âmes : vie éternelle ou mort éternelle, regards ouverts vers le ciel ou aveuglement qui ne peut que s’intensifier, libération ou esclavage sans issue, lumière ou ténèbres, avec Dieu ou contre Lui. C’est le choix de Jésus ou de Barabbas.
Nous ne pouvons pas être superficiels.
Laurent Van de Putte