O mort, où est ta victoire ?
Actuellement, comme pendant les périodes de guerre, la vie semble avoir bien peu de valeur. La mort rôde jusque dans les cours d’école. Où sont les jeux innocents d’autrefois ?
Pendant les affrontements opposant deux, trois ou plusieurs pays, l’homme seul, au milieu d’une multitude s’engouffrant vers le trépas, ressent en général la peur. Elle vient terrasser les plus braves. Le désir de fuir pour tout abandonner, ou l’attente immobile de la mort qui atteint tous ceux qui l’entourent le lie dans une toile d’épouvante.
Parlant de ce sujet, Jésus apporta ce surprenant propos à ceux qu’Il appelle ses amis : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus » (Luc 12/4). Pour accepter une telle parole, n’est-il pas nécessaire de posséder une vision élargie dépassant le cadre de la situation présente ? Il faut être pénétré profondément de plusieurs réalités : celle de la résurrection possible, de la vie éternelle, de notre appartenance à Dieu lorsque nous faisons partie des amis du Sauveur, de son plan collectif et individuel, de son amour et de sa puissance face à toutes les tragédies, si difficiles soient-elles.
Beaucoup d’hommes affirment crânement ne pas craindre la mort. Sommes-nous certains que leur déclaration soit au niveau de la réalité de leur pensée ? Personnellement, j’en doute.
Comment la mort n’engendrerait-elle pas la peur si nous ne sommes pas établis sur des certitudes et sur une espérance sérieuse, inébranlable ?
Chaque fois que je rencontrais une dame de mes connaissances, celle-ci accompagnait immanquablement sa salutation de ces mots : ‘Ah ! Le jour de ma mort sera le plus beau jour de ma vie !’ Ceci jusqu’au moment où je lui répondis : ‘Je vais donc prier pour que cela survienne bien vite.’ Dès lors, sa phrase habituelle ne fut plus jamais prononcée. Elle croyait trop au résultat possible de la prière.
Combien est encourageante la suite des propos de Jésus : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Cependant, pas un d’eux n’est oublié devant Dieu. Et même les cheveux de votre tête sont comptés. Ne craignez donc point ; vous valez plus que beaucoup de passereaux » (Luc 12/6-7).
« Ne vous affligez pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance » (I Thes. 4/13).
« Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance (Jér. 17/7).
En écrivant à Tite, l’apôtre Paul parlera de « la foi des élus de Dieu et de la connaissance de la vérité qui est selon la piété, lesquelles reposent sur l’espérance de la vie éternelle promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point » (Tite 1/1-3).
« Ayez foi en Dieu » (Marc 11/22). Faites-Lui confiance.
Laurent Van de Putte