Alors que Jésus tient avec l’apôtre Pierre une importante conversation et lui demande par trois fois sous différentes formes : « Pierre, m’aimes-tu ? » (Jean 21/ 15-17), celui-ci lui répond avec tristesse, puis, voyant Jean approcher, il pose cette question : « Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi » (Jean 21/20-23).
Comment peut-on dériver d’une conversation si intime pour vite parler du devenir de quelqu’un d’autre ?
Quand ce qui peut arriver aux personnes, même les plus aimées, prend plus d’importance que la mise au point de notre relation avec le Seigneur, jusqu’à mobiliser notre attention et modifier notre comportement, retenons ce propos : « Que t’importe ? Toi, suis-moi ».
Quand notre service chrétien devient notre ‘job’ et passe avant l’église et presque avant le Seigneur lui-même, qu’importe notre activité, « Toi, suis-moi ». Ce problème est parfois celui de chrétiens très engagés : responsables de jeunesse, de personnes âgées, de chorale, des divers services afférant à l’assemblée, anciens, pasteurs et différents ministères, ainsi que pour les œuvres extérieures, missions, représentation auprès des médias ou des autorités municipales et autres. Certains cloisonnent leur action en oubliant qu’elle doit participer à un ensemble dans l’église qu’ils fréquentent. Alors, il faut veiller et entendre à nouveau cette voix de Jésus : « Toi, suis-moi »
Quand une surcharge d’activités tenterait d’écourter notre moment de communion dans la prière journalière avec le Seigneur, détournons nos regards et contemplons Jésus qui conduit, assiste, résout problèmes et difficultés, et gravons ces mots dans notre cœur et dans notre esprit : « Toi, suis-moi ».
Quand les résultats constatés chez nos frères et sœurs en la foi nous semblent tellement plus importants que les nôtres et nous font courir le risque d’un découragement prêt à briser l’enthousiasme, la sérénité, la joie et le courage, écoutons toujours le conseil de notre bien-aimé Maître : « Que t’importe ? Toi, suis-moi ».
En tout temps et en toutes circonstances, que Jésus soit notre priorité.
Laurent Van de Putte